El camino no elegido, del poeta americano Robert Frost (1874-1963), libro Mountain Interval, 1920, nos habla de la añoranza de los caminos que, en su momento, decidimos no tomar (o que no decidimos tomar) y que sin embargo también forman parte de nuestra vida.
Je vous propose, of course, le texte original ainsi que les traductions en français (que je viens de faire sur le vif), catalan et castillan (versions de poètes que j'ai trouvées sur le net) et quelques photos que j'ai prises cet hiver parmi les arbres qui m'ont vue grandir et choisir des chemins... ma forêt.
A continuación el texto original acompañado de sus versiones en francés (improvisada y al mismo tiempo alimentada de las reflexiones de traducción que me hago cada vez que lo releo), catalán y castellano y de unas fotos que hice este invierno entre los árboles que me vieron crecer y decidir caminos... mi bosque:
Traducción de Agustí Bartra
Fins aviat, à bientôt ! Muriel
.
The road not taken
Two roads diverged in a yellow wood,
Two roads diverged in a yellow wood,
And sorry I could not travel both
And be one traveler, long I stood
And looked down one as far as I could
To where it bent in the undergrowth;
Then took the other, as just as fair,
And having perhaps the better claim,
Because it was grassy and wanted wear;
Though as for that the passing there
Had worn them really about the same,
And both that morning equally lay
In leaves no step had trodden black.
Oh, I kept the first for another day!
Yet knowing how way leads on to way,
I doubted if I should ever come back.
I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I–
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.
.
La route non prise
.
Deux routes divergeaient dans un bois jaune
Et, désolé de ne pouvoir m’engager sur les deux
Et de n'être qu’un seul voyageur, je suis resté longtemps
À regarder l’une aussi loin que possible,
Jusque là où elle se perdait dans les broussailles ;
Puis j’ai pris l’autre, toute aussi attirante
Peut-être même davantage,
Plus herbeuse, demandant à être prise
Quoiqu'à vrai dire la marque des allées et venues
Fût à peu près la même pour l'une et pour l'autre,
Et toutes deux, ce matin là, somnolaient,
Sous des feuilles qu’aucun pied n’avait foulées.
Ah, j’ai gardé la première pour un autre jour !
Sachant pourtant qu'un chemin mène à un autre,
Je me suis demandé si j’y retournerais.
Je raconterai en soupirant,
Quelque part, dans bien longtemps,
Que deux routes divergeaient dans un bois, et que-
J’ai pris la moins empruntée,
Et que cela a fait toute la différence.
Et de n'être qu’un seul voyageur, je suis resté longtemps
À regarder l’une aussi loin que possible,
Jusque là où elle se perdait dans les broussailles ;
Puis j’ai pris l’autre, toute aussi attirante
Peut-être même davantage,
Plus herbeuse, demandant à être prise
Quoiqu'à vrai dire la marque des allées et venues
Fût à peu près la même pour l'une et pour l'autre,
Et toutes deux, ce matin là, somnolaient,
Sous des feuilles qu’aucun pied n’avait foulées.
Ah, j’ai gardé la première pour un autre jour !
Sachant pourtant qu'un chemin mène à un autre,
Je me suis demandé si j’y retournerais.
Je raconterai en soupirant,
Quelque part, dans bien longtemps,
Que deux routes divergeaient dans un bois, et que-
J’ai pris la moins empruntée,
Et que cela a fait toute la différence.
.
El camí no escollit
El camí no escollit
Dos camins divergien al bosc groc
I, sentint no poder fer-los tots dos
I ésser un sol viatger, vaig aturar-me
A contemplar-ne un fins on se’l veia
Despararèixer rere el sotabosc.
Però vaig triar l’altre, igual de bell,
I fins potser amb motius més convincents,
Cobert com era d’herba no petjada;
Malgrat que, ben mirat, tant l’un com l’altre
Havien estat fressats quasi igualment.
Aquell matí se’ls veia ben semblants
Amb fulles no ennegrides per cap pas.
Ah, vaig guardar el primer per un altre dia!
Però sé prou que un camí mena a un altre
I vaig dubtar si mai hi tornaria.
D’aquí a molts i molts anys contaré
Qui sap on, amb un sospir, el fet:
Dos camins divergien dins d’un bosc,
Jo vaig triar el menys fressat de tots dos,
Això ha fet que tot fos diferent.
Traducció de Josep Maria Jaumà
.
.
El camino no elegido
Dos caminos se bifurcaban en un bosque amarillo,
Y apenado por no poder tomar los dos
Siendo un viajero solo, largo tiempo estuve de pie
Mirando uno de ellos tan lejos como pude,
Hasta donde se perdía en la espesura;
Entonces tomé el otro, imparcialmente,
Y habiendo tenido quizás la elección acertada,
Pues era tupido y requería uso;
Aunque en cuanto a lo que vi allí
Hubiera elegido cualquiera de los dos.
Y ambos esa mañana yacían igualmente,
¡Oh, había guardado aquel primero para otro día!
Aun sabiendo el modo en que las cosas siguen adelante,
Dudé si debía haber regresado sobre mis pasos.
Debo estar diciendo esto con un suspiro
De aquí a la eternidad:
Dos caminos se bifurcaban en un bosque y yo,
Yo tomé el menos transitado,
Y eso hizo toda la diferencia.
Fins aviat, à bientôt ! Muriel
.
Cap comentari:
Publica un comentari a l'entrada