dimecres, 30 d’octubre del 2013

Ultimo viaggio, dernier voyage, de la miseria a la muerte via Lampedusa

Ayer en la biblio estaba procesando revistas en la biblioteca y la portada del semanal italiano L'Espresso me apartó de mi rutina, me impresionó, la foto y el texto*:

Hier à la bibli, je m'occupais de la presse -un coup de tampon, un ruban antivol, un code barres et hop, sur le catalogue virtuel- mais la couverture de l'hebdomaire italien L'Espresso m'a soustraite de la routine, impressionnée, la photo et le texte*:

Settimanale L'Espresso 24 ottobre 2013

Verdaderamente escalofriante lo de Lampedusa hace 15 días, piel de gallina, ganas de llorar, impotencia, indignación... Cualquier palabra es poca. 

Archi terrible, bouleversant, ce qui s'est passé il y a 15 jours à Lampedusa, chair de poule, envie de pleurer, impuissance, indignation... Toute parole reste vaine. 

L’ULTIMO VIAGGIO *

UOMINI, DONNE, BAMBINI.
IN FUGA DA GUERRE E CARESTIE.
PER TROVARE PACE E UNA NUOVA VITA. UN SOGNO CHE
È DIVENTATO UN INCUBO. COME DIMOSTRA LA TRAGEDIA DI
LAMPEDUSA. CON CENTINAIA DI MORTI
CHE RESTANO UN NUMERO

LE DERNIER VOYAGE *

DES HOMMES, DES FEMMES, DES ENFANTS.
FUYANT LA GUERRE ET LA FAMINE.
À LA RECHERCHE DE LA PAIX ET D’UNE NOUVELLE VIE. UN RÊVE 
DEVENU CAUCHEMAR COMME LE MONTRE LA TRAGEDIE DE
LAMPEDUSA AVEC DES CENTAINES DE MORTS
QUI NE SONT PLUS QU’UN NOMBRE

L’ÚLTIM VIATGE *

HOMES, DONES, NENS.
FUGINT DE LA GUERRA I DE LA FAM
PER A BUSCAR LA PAU I UNA NOVA VIDA. UN SOMNI QUE
 S’HA CONVERTIT EN UN MALSON. COM HO DEMOSTRA LA TRAGÈDIA
DE LAMPEDUSA. AMB CENTENARS DE MORTS
QUE ARA TAN SOLS SON UN NÚMERO

Ellos, que descansen en paz, la paz de la muerte ya que la que buscaban en la vida visiblemente no era para ellos, mientras nosotros seguimos respirando en este mundo tan tan y tan enfermo, miserable, injusto, cada vez más irrespirable.

Eux qui ont entrepris ce dernier voyage, qu'ils reposent en paix, la paix qu'ils ont cherchée de leur vivant mais qui visiblement ne leur était pas réservée, pendant que nous continuons à respirer dans ce monde malade, tellement malade, misérable, injuste, trop souvent irrespirable...

*Texto original de la portada + traduction en français + traducció al català. L'Espresso: hebdomadaire italien d'actualité (politique, culture, économie)

À bientôt, fins aviat, Muriel

dimecres, 23 d’octubre del 2013

Le Funambule, la blessure secrète, Jean Genet

Au hasard des livres qu'on me rend à la bibli quand je suis au prêt, je pioche des lectures que je n'aurais pas cherchées autrement, ce sont des lectures qui se présentent à moi. C'est ainsi que je viens de découvrir le texte beau et touchant de Jean Genet*, Le Funambule, dédié à son ami funambule Abdallah. J'ai été impressionnée par ce passage, absolument, j'ai déjà eu conscience de ça mais loin, bien en-dessous de ces mots-là:


Et ta blessure, où est-elle ? / Je me demande où réside, où se cache la blessure secrète où tout homme court se réfugier si l’on attente à son orgueil, quand on le blesse ? Cette blessure — qui devient ainsi le for intérieur —, c’est elle qu’il va gonfler, emplir. Tout homme sait la rejoindre, au point de devenir cette blessure elle-même, une sorte de cœur secret et douloureux. Si nous regardons d’un œil vite et avide, l’homme ou la femme* qui passent –le chien aussi, l’oiseau, une casserole- cette vitesse même de notre regard nous révèlera, d’une façon nette, quelle est cette blessure où ils vont se replier lorsqu’il y a danger. Que dis-je ? Ils y sont déjà, gagnant par elle –dont ils ont pris la forme- et pour elle, la solitude : les voici tout entiers dans l’avachissement des épaules dont ils font qu’il est eux-mêmes, toute leur vie afflue dans un pli méchant de la bouche et contre lequel ils ne peuvent rien et ne veulent rien pouvoir puisque c’est par lui qu’ils connaissent cette solitude absolue, incommunicable –ce château de l’âme- afin d’être cette solitude elle-même.

* Les plus émouvants sont ceux qui se replient tout entiers dans un signe de grotesque dérision : une coiffure, certaine moustache, des bagues, des chaussures… Pour un moment toute leur vie se précipite là, et le détail resplendit : soudain il s’éteint : c’est que toute la gloire qui s’y portait vient de se retirer dans cette région secrète, apportant enfin la solitude

Voilà, c'était à partager, n'est-ce pas ? 


Le Funambule, Jean Genet,
Editions Gallimard, collection L'Arbalète

* Jean Genet: (1910-1986), romancier, poète et dramaturge français profondément rebelle. C'est un marginal dont l'écriture raffinée exalte le mal, le mépris de l'ordre social, la perversion.

Bon, à bientôt, Muriel


diumenge, 20 d’octubre del 2013

Una cena con alimentos terrestres, esenciales, afectivos

Pica a la puerta una vecina y amiga (orden cronológico) que si bien siempre me ha cuidado, últimamente me mima, me consiente.

Pica justo el día en que llego a casa muy cansada, con un estrés encima que no puedo con él, ni siquiera he hecho la compra. Tengo pan en casa y pienso cenar pan con algo o directamente pan con pan, que no, no es comida de tontos!

Pica y me acerca un platito con un cacho de queso – de cabra me dice, de Murcia, artesano, verás, muy bueno -, un poco de “codonyat” - membrillo que hace ella misma con los membrillos del pueblo – y 4 higos frescos, también de su propia cosecha, la casita en el Delta.
Alimenta los ojos, los ánimos, calienta el corazón… y será delicioso! Son manjares de dioses, o sea, de diosas, son alimentos terrestres esenciales. Me siento feliz y agradecida.

Me siento y como, saboreo cada bocado, qué suerte que me quedara de ese pan tan bueno de espelta y centeno… Y ese inconfundible sabor de fondo de la amistad!

El momento me remite a otro que viví hace muchos años en Marruecos, en un pueblecito más allá de Marrakech. Les pregunté a unas campesinas a qué hora pasaba el autobús de vuelta a Marrakech y faltaba mucho tiempo. Me invitaron a tomar té en su casa, una casita de barro, el té, por supuesto, verde y a la menta. Y me acercaron un platito con almendras frescas de su jardín, una rebanada del pan que acababan de cocer y un poco de mantequilla casera también, deliciosa, todo delicioso. 

Me acuerdo de la felicidad que sentí y de la conciencia que tuve del hermoso regalo que me hacían, esas “nourritures terrestres”, esas  “nourritures essentielles”, lo pensé en francés, lo de terrestres, por André Gide*, por los años del Instituto, y aunque la novela-poema de Gide no tuviera nada que ver con las almendras, el pan, la mantequilla todavía me acuerdo de esa escena así, con estos términos.


Los ingredientes más potentes fueron, claro, la hospitalidad, la amabilidad, “l’accueil”. Para el queso, el membrillo y los higos, ídem! Unas "nourritures affectives” diría Boris Cyrulnik**.

Ahora, escribiendo para este blog, echo de menos una foto del platito de mi amiga, una composición bonita además de apetitosa. Pero, no, no hay foto, me lo zampé todo todito, religiosamente sin pensar...

Gracias Pilar, y cuando tenga mi casa en condiciones, lo dicho, un buen té de los míos, que lo sé, gustan tanto a mis amigas y mi tarta especial de manzana, la que lleva canela, jengibre y... algún ingrediente más (una guarda su secreto así la tarta es un poco más única!)

*André Gide: (1869-1951) escritor francés, premio Nobel de literatura en 1947, publica Los alimentos terrestres ( o alimentos terrenales) en 1897. Comienza con los simbolistas para centrarse luego en la libertad individual y la responsabilidad.

**Boris Cyrulnik: (1937-) neurólogo, psiquiatra y psicoanalista francés, apasionada de resiliencia y felicidad (principales temas de su obra)

Hasta pronto! Muriel

dimecres, 9 d’octubre del 2013

Les nuits au langage détoiles


Photo-grenouille emprunté au blog au-bout-de-la-route.blogspot.com

"et quand les jours se font trop amers, dis toi qu’il te reste encore le trésor des nuits, des nuits au langage d’étoiles" , une grenouille, un beau jour, m'a transmis ce message, qui était un message d'amitié. Mes jours ne sont pas amers, non (juste un peu fatigués, ça passera, tout passe...) mais il est bon de se rappeler, les jours où se cache le soleil, qu'il reste les nuits au langage d'étoiles !!! 

Clin d'oeil à Sylvaine, à +, Muriel


dimarts, 8 d’octubre del 2013

50 ans que la Piaf ne chante plus... et chante toujours

La Foule... Milord... Les Amants d'un jour... C'est à Hambourg... La Vie en rose... L'Accordéoniste... Sous le ciel de Paris... Édith Giovanna Gassion, la Môme, la Piaf...  50 ans qu'elle s'est tue après avoir tellement chanté, aimé, vécu à fond, à tort et à travers, après en avoir vu de toutes les couleurs... 3 ans avant de mourir, elle lance une chanson faite exprès pour elle et qui deviendra son hymne et ses dernières paroles: Non, je ne regrette rien. Tout a été dit sur Piaf, la Môme, une gamine de Paris, une p'tite bonne femme, un p'tit piaf... C'est tout bête, tout simple, pas prétentieux, un piaf, un moineau, j'entends, mais qu'est-ce que ça chante bien... La Piaf, une grande voix prodigieuse, poignante... une grande grande dame de la chanson... J'adore... J'ai arrêté d'écouter des chanteurs au fil du temps, Édith Piaf, non ! ça non, alors !

"Mon conservatoire, c'est la rue et mon intelligence, l'instinct", voilà ce qu'elle disait !

Pas besoin de légende ! 



Puis, tiens, voilà le p'tit piaf qui m'a tenu compagnie, il y a quelques semaines sur l'autoroute, je faisais une pause goûter !

Un p'tit piaf pas sauvage, sept.'13, Muriel

Il y a quelques temps, j'avais écrit ce post sur les oiseaux-lyres et autres piafs, sur le piaf Piulet :
http://books-carabistouilles.blogspot.com/2010/04/piafs-oiseaux-lyres-et-moineaux-pajaros.html

Et pour la route, La foule, la Piaf: http://youtu.be/zYegd1cEM-Q

Lien / enllaç amb l'entrada que el Bloc Musictecaris li ha dedicat a la Piaf:
http://musictecaris.blogspot.com.es/2013/10/50-anys-mes-amb-edith-piaf.html

À la prochaine, Muriel

dilluns, 7 d’octubre del 2013

Natalia Gutman, Auditori de Barcelona

Heureuse, feliz, molt i molt contenta d'haver sentit en directe, d'haver vist, d'avoir vu et entendu ce matin (mais, c'est déjà hier matin !) à L'Auditori, ¡ qué momento más bello de música ! a Natalia Gutman, gran violoncelista rusa, plus toute jeune, le dos courbé, formidable, émouvante - muy aplaudida, qué bien !!!- interpretant el Concert per a violoncel i orquestra nº 1 de Dimitri Xostakovitx, op. 107. Belle la musique, belle l'interprétation, belle la dame ! Mentre hi hagi músics i música...

Youtube, otro día, otra ciudad, otro auditorio, la mateixa Natalia Gutman, la mateixa obra, c'est fou ce que c'est beau : http://youtu.be/2xXsmxrvwwQ , Natalia Gutman, Chostakovitch, concert pour violoncelle

C'est  pour la route ;)  pero...pasar el anuncio, sauter la pub !!!

à + , Muriel 

divendres, 4 d’octubre del 2013

Les saisons du corps, Thérèse Bertherat

"Nous avons chacun notre forme, notre forme naturelle, inséparable de notre beauté, de notre santé. Au lieu de nous forcer à faire des exercices pour la forme qui, bien souvent, déforment, au lieu de vouloir copier une forme préétablie, une forme qui n'est pas la nôtre, sachons reconnaître notre forme corporelle authentique, précise...Regardons la forme que nous avons. Nous pouvons la conserver si nous le désirons ou bien la libérer des noeuds, des rigidités qui la rendent prisonnière... "

J'ai remis cet après-midi des livres sur les étagères auxquelles ils appartiennent, des 613.7*, c'est-à-dire des livres sur "le corps et la santé". Il y avait celui de Thérèse Bertherat, Les saisons du corps, incroyablement indémodé, absolument indémodable... J'ai toujours entendu parler d'elle ! Le livre est en castillan à la bibli, mais j'ai reproduit grosso modo le 1er paragraphe de la 4ème de couverture... C'est quelque chose que je voudrais essayer, l'anti-gymnastique, les mouvements, la thérapie Thérèse Bertherat... Tellement mal au dos, tellement d'efforts tout au long de la journée pour "me tenir droite" !!! Les quelques lignes que je cite ne sont pas là pour m'encourager à "me tenir mal", bien entendu, mais elles me font du bien, elles me réconcilient avec mon corps, tel qu'il est, là, dans sa douleur et dans la joie qu'il me permet aussi de vivre... dans sa forme, dont je ne voudrais pas exactement le libérer... disons, dans sa forme que j'aimerais arriver à redresser... à partir d'un dialogue tranquille, apaisé, avec mon dos... une connaissance, une reconnaissance (le re-connaître et lui être reconnaissante).

* 613.7, un exemple de la CDU, Classification Décimale Universelle



Bon, c'est tout (pour le moment) Muriel