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diumenge, 1 de novembre del 2020

Finale

"Le final, ou finale (emprunt de l'italien), est la dernière partie d'une symphonie, d'une sonate, d'un quatuor à cordes, d'un concerto ou d'un opéra" (Wikipédia)

en forêt, il y a quelques jours, Muriel

C'est ici tout simplement la dernière partie d'une oeuvre qui n'en est une que pour moi-même, d'un exercice personnel de consignation de moments, de mots, de photos, de musique, de poésie, de réflexions, d'un essai de journal et d'écriture, d'une toute modeste carabistouille.

Et ce "finale" est venu de lui-même, le temps est passé et l'a composé, enchaînant les silences et les absences, la vie est passée, tout près et si loin de ce rendez-vous entre books et carabistouilles. Et ce n'est pas que ce soit fini, ça ne peut pas finir... 

C'est tout simplement le dernier post de ce blog auquel j'ai pris tant de plaisir, qui m'a donné maintes opportunités de repenser les événements, de voir les fleurs plus vivement, d'écouter les poèmes attentivement, de mettre un certain ordre dans le magma de... carabistouilles qui peuplent incessamment les cerveaux, enfin, le mien...

Alors, pour la route, un Finale musical (Pollini joue Chopin Sonata in B minor, Op.58)

Finale (presto non tanto)

J'aime bien que ce soit presto ma non tanto ;-) Allez, à plus, à tout de suite ! Merci à vous qui m'avez rendu visite sur ce site tout au long de ces 10 ans (et quelques mois). On se retrouvera ! Tout de bon à vous et.... point final.

Aquí lo dejo, con cariño y agradecimiento: Colorín, colorado, este cuento se ha acabado, y el que no se levante se queda pegado.

Això és tot, s'acaba aquí, de fet fa una mica que de silenci en absència aquest blog s'ha apagat. I vet aquí un gos, i vet aquí un gat, aquest conte s'ha acabat... o dit d'una altra manera, el conte contat ja està acabat i per les xemeneies es puja al terrat !

Muriel


dijous, 14 de maig del 2020

Rituel: une définition

C'était il ya peu, justement, le rituel du brin de muguet du 1er mai chargé de bons voeux de bonheur et de santé, c'est beau et c'est forcément beaucoup demander à un brin de fleur, si parfumé, si mignon, si robuste même, qu'il soit... C'est une autre histoire...

La Grande Librairie (LGL) du 6 mai (en confinement mais au rendez-vous, grâce aux réseaux sociaux, il faut le reconnaître) a été un nouveau grand plaisir. Si François Busnel, dont j'apprécie le talent de meneur de LGL, arrivait à se mettre au mot humain/humains quant il s'agit de l'ensemble de l'humanité, au lieu de traîner homme/hommes, plus par atavisme que par machisme, il me semble, ce serait parfait... Mais bon... c'est lent-lent les changements à ce niveau-là... De toute façon, un très grand plaisir quand même, LGL et super, celle du 6 mai, où des historiens étaient réunis et où Philippe Charlier était invité pour son beau livre (riches en photos apparemment impressionnantes) Rituels.

J'ai pris note de la définition qu'il donne du rituel en réponse à la question posée par Busnel "mais, à quoi sert un rituel ?) et la voici.

"Un rituel est une façon qu'ont trouvée les humains* d'organiser le chaos lorsque survient le désordre, une situation qui déborde ses sentiments, son organisation sociale, pour qu'on sache exactement quoi faire, qu'on ne soit pas démuni" ("les humains", c'est moi, parce qu'originellement, c'est "l'homme" et que... etc etc...)

On parlait de la société prise dans les griffes du covid-19... mais c'est une belle définition applicable à tous les rituels survenant après les désordres. Il ne s'agit pas ici des rituels comme celui du thé, du parfum, de coups de fil... Encore que...

Rituels, Philippe Charlier, Ed. Cerf, janv. 2020

lien pour voir en replay LGL du 6 mai, Crise sanitaire, ce que nous apprend l'histoire:
france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-06-mai-2020

À bientôt, Muriel

divendres, 24 d’abril del 2020

Niñ@s encerrad@s...

Tengo muchas ganas de hacer mío este texto de Carlos González, pediatra catalán y tan sensato en cuestiones de crianza en el amor, en la vida:

Yo no pedí que encerraran a mi nieto. Si me lo hubieran propuesto, como una especie de pacto con el diablo; “Si encierras a tu nieto durante mes y medio, alargaré tu vida unos años”, yo jamás lo habría aceptado.

Pero alguien lo hizo sin preguntarme, y yo no protesté, no me di cuenta siquiera de que aquello era profundamente injusto. Mi nieto, y otros como él, que no corren ningún riesgo con el virus, están encerrados sin juicio, y no pueden salir ni un minuto. Yo, y otros como yo, que sí que corremos un riesgo, podemos salir varias veces al día, al súper, al pan, a la farmacia, a pasear al perro, a tirar la basura, algunos a trabajar. He aceptado la infamia, he tardado más de un mes en darme cuenta de que esto era inmoral. Nos dijeron “todos hemos de estar confinados, por el bien de todos”, pero sólo los niños han estado realmente confinados, y no por su bien, sino por el nuestro. Nos dijeron “sois todos unos héroes”, pero yo he sido un bellaco.

Y ahora, hijo mío, te pido perdón. Era yo quien tenía que haber afrontado cualquier peligro para salvarte, y lo hemos hecho al revés. Sin pensar, acepté renunciar a la libertad a cambio de la seguridad; sólo que la seguridad era la mía, pero la libertad era la tuya. Y ahora los años que me queden por vivir habré de pasarlos con esta vergüenza: acepté encerrar a mi nieto para salvarme.

Y, encima, ni siquiera era cierto. El encierro de los nietos no era ni necesario ni suficiente. Mientras aquí tenemos las residencias devastadas y los niños encerrados, en otros países los niños han podido salir a la calle y la pandemia se ha cobrado menos víctimas. Hemos usado el autoritarismo para esconder la ineficacia.

Carlos González
Abuelo, pediatra y escritor
www.carlosgonzalezpediatra.com


Leí este escrito y me puse a llorar...
Muriel, abuela por encima de todo en este momento preciso !

dimecres, 22 de gener del 2020

Parenthèse


parenthèses, crochets, accolades...

Parenthèse, du grec parenthesis, action d'intercaler; au sens figuré, une période formant un moment à part dans le cours régulier d'une existence, La-definition.fr

Mettre entre parenthèses, laisser momentanément de côté, le Larousse.

Linternaute présente la parenthèse sous 7 sens, j'en retiens 2: traverser une période différente du cours normal des événements, vivre le début d'une nouvelle aventure

Le Reverso énumère des synonymes: digression, divagation, épisode, incise, je garde ces quatre-là .

La définition du CNRTL-Ortolang est copieuse, et ajoute des précisions (les caractères gras, c'est moi): 
-Épisode plus ou moins long de l'existence, qui est considéré comme accessoire ou extérieur au déroulement normal de cette existence
- Chacun des deux signes typographiques en forme d'arc de cercle ( ), entre lesquels on place l'élément que l'on veut isoler; encadrement ainsi formé
- Loc. adv. Entre parenthèses, par parenthèses. [Dans un discours, pour introduire une remarque n'ayant pas de rapport direct avec ce qui précède ou suit] Soit dit en passant, incidemment.

Wikipédia donne l'historique et les usages en littérature, en mathématiques, en informatique, en musique... et en musique, ça donne: Lorsqu'une partie d'une partition est entourée de parenthèses, cela signifie qu'il est possible de jouer ou ne pas jouer la partie située entre parenthèses au choix de l'interprète. 

Un bel amas d'idées, qui mises bout à bout, tressées, cernent la parenthèse (ou les parenthèses, parce que l'ouvrante va, par la force des choses, avec sa fermante) et m'aident à mettre en mots ce qui s'est passé avec mon blog, ce rendez-vous que j'aime bien avec moi-même à travers les carabistouilles et autres pincées de vie que je tiens à consigner, pour y retourner, le cas échéant, ou les partager. Et je reviens au Larousse, qui synthétise sans dramatiser. Pour moi, il se sera agi d'une pause, simplement.

En effet, absolument rien de dramatique ne s'est produit, seulement la vie qui va et qui même, précisément, a jailli ! J'ai "laissé tomber"pour un temps, voilà tout (involontairement mais c'est un fait accompli) et, merci Linternaute,  je me suis mise à vivre le début d'une nouvelle aventure, le cours normal des événements a pris un autre tour, définitif. 

Les synonymes du Reverso, formulés à la négative siéent à mon propos: pas une divagation, ni un épisode, ni une incise. Ou bien si, une incise dans ma vie et de taille, et joyeuse, de plus en plus grande, de plus en plus indispensable et confondue à ma propre vie ! La digression, tous ces temps-ci, eût été de me mettre à ce blog. 

Une digression qui, nul doute, m'eût apporté une respiration, une... parenthèse, une incursion dans l'accessoire (face à cela qui s'invitait dans ma vie). La vie va et le temps et l'espace sont ce qu'ils sont... et enfin... le "comme ça, en passant, incidemment" n'a pas été possible...ça l'est à présent, plus, je veux m'y appliquer. 

Aucun regret par rapport à cette parenthèse, bien sûr que non. On ne peut pas tout vivre à la fois et ce que j'avais à vivre d'autre valait (vaut !) drôlement le coup et pesait (pèse) sacrément dans la balance: d'abord 3 kg et 50 gr puis au fur à mesure des livres à surprises, des comptines et chansons douces et des jeux de mains (qui ne sont pas toujours des jeux de vilains !) les 3 kg et quelques sont à l'heure actuelle 7 kg et des poussières... Puis ça sent bon, c'est chaud, c'est tendre et j'aime à la folie, c'est mon petit-fils, né début août, là où au calendrier de mon blog s'ouvre la parenthèse... Une parenthèse qui, de ses signes en forme d'arc de cercle, a encadré cette naissance, cet accueil, ce moment à part dans ma vie ! 

En écrivant tout cela, je me rends compte qu'il m'est difficile de m'en tenir à ce qui a été entre parenthèses, les causes et les effets: ouvrantes, fermantes... et débordantes, c'est la vie qui est comme ça ! 

Voilà, pause terminée, vie enrichie et c'est reparti pour un tour, ça continue !

Allez, à bien vite ! Muriel (et je salue Cathie, à qui je dois une longue missive, et aussi Nadine et puis Sylvaine)

Pour les livres à surprises, en voici 2 formidables, absolument:

Qui sui-je ?, de Tristan Mory


Cucamona, de Kenny Rettore

dilluns, 17 de juny del 2019

Inteligencia floral y agapantos...

"Tomen, al borde de un camino, una ramita de cualquier hierba, y sorprenderán en su trabajo a una pequeña inteligencia independiente, incansable, imprevista." *

"Se podría decir con seguridad, que las ideas acuden a las flores del mismo modo que se nos ocurren a nosotros" *

"La flor da al hombre un ejemplo prodigioso de insumisión, valor, perseverancia e ingeniosidad"*

La inteligencia de las flores, Maurice Maeterlinck (L'intelligence des fleurs, 1907)

Hoy, en la biblioteca, nos han llamado para reservar este libro. Ha sido como una pequeña pausa oportuna en la rutina de un lunes un poco atabalado ! Ese libro es... un pequeño tesoro !

Maurice Maeterlinck, (poeta, dramaturgo, novelista, filósofo, Gante 1862- Niza 1949, Premio Nobel de Literatura 1911) era defensor d'una conciencia extensa, universal, y sus ideas se adelantaron a movimientos intelectuales y sociales que surgieron después.


Agapantos, parque de Torreblanca, ayer, Muriel

Que vaya bien ! Muriel

dimecres, 8 de maig del 2019

L'art difficile de vivre bien... comme disait ce bon vieux Montaigne

"Quand je dance, je dance; quand je dors, je dors; voire, et quand je me promeine solitairement en un beau vergier, si mes pensees se sont entretenues des occurrences estrangieres quelque partie du temps, quelque autre partie, je les rameine à la promenade, au vergier, à la douceur de cette solitude, et à moy. Nature a maternellement observé cela, que les actions qu'elle nous a enjoinctes pour nostre besoing, nous fussent aussi voluptueuses, et nous y convie non seulement par la raison, mais aussi par l'appetit : c'est injustice de corrompre ses regles." Montaigne, Essais (publiés en 1580)*

Car, bien entendu, la pleine conscience, comme on dit (quand on n'use pas de l'inutile anglicisme mindfulness, j'adore l'anglais mais préfère en français les mots français quand ils existent et disent si bien ce qu'ils veulent dire), la pleine conscience, disais-je, n'est pas une nouvelle invention !

Il est des textes auxquels revenir fait du bien ! comme à des chemins, des clairières, des bords de rivière, des jardins amis !

Comme il est des bancs sur lesquels il est bon de s'asseoir, ceux-là, "du temps qui passe"**

Passeig de les Aigües, Muriel
Camí de Sant Pere Màrtir, maig '19, Muriel


et des arbres sous lesquels il fait un bien fou de s'arrêter un instant...

mindfulness = pleine conscience
comme
shinrin-yoku = se promener dans la forêt
;-)  Muriel

Et de cela, il faut se rappeler à temps, ce qui n'est pas toujours facile.

"Il n'est [...] science si ardue que de bien et naturellement savoir vivre cette vie", toujours Montaigne

Michel Eyquem de Montaigne (1533 Saint-Michel de Montaigne, 1592, idem): voici le lien pour le fragment des Essais, dont sont tirées ces citations:

**Le banc du temps qui passe, Hubert Reeves: voir 


 À bientôt, Muriel et, ces vers de Basilio Sánchez (
Sin título,recueil
He heredado un nogal sobre la tumba de los reyes), pour la route: 

Dichoso el que, sentado
bajo los grandes árboles
que iluminan de verde las
mañanas del mundo, 
no renuncia al regalo de lo inmenso 

[Heureux celui qui, assis
sous les grands arbres
qui illuminent de vert
les matins du monde,
ne renonce pas au cadeau de l'immensité

le titre serait: J'ai hérité d'un noyer sur la tombe des rois]


divendres, 26 d’abril del 2019

Notre-Dame, foc, ruïnes, capitalisme, patriarcat i Paul B. Preciado

M'han passat el link d'aquest article-text d'opinió signat pel filòsof Paul B. Preciado* i l'he trobat genial.
Compatible fins i tot amb l'afecte que, com explicava quan es va cremar, li tinc a la Notre-Dame. Compatibilíssim amb el fàstic que em produeixen les injusticies socials, els abusos del patriarcat, en fi, us deixo perquè us feu una idea:

www.ara.cat/opinio/Paul-Preciado-Notre-Dame-Ruines

És boig, punk és a dir, divertit... divertit d'una manera que fa pensar ! Fa propostes interessants ! "No reconstruïm Notre-Dame. Honorem el bosc cremat i la pedra fosca. Fem de les seves ruïnes un monument punk, l'últim d'un món que s'acaba i el primer d'un altre món que comença" . Fitxaria per no reconstruir si tots aquests diners que han donat per reconstruir-la servissin per a fer un món més bonic, més just, més honest... més com fa temps que el somnien !


*Paul B. Preciado: wikipedia.org-Paul_B._Preciado

Fins ara ! Muriel


diumenge, 17 de març del 2019

Cors, còdols i les seves combinacions


Cors de còdol, còdols de cor, febrer'19 (gràcies Ioia per la foto !)

* còdol:

Fragment de roca dura, allisat i arrodonit per l'acció de les aigües i el rodolament,  que en granulometria té entre 64 i 256 mil·límetres de grandària.


* cor:
  • Òrgan muscular situat en la cavitat toràcica que, contraient-se rítmicament, és l’agent principal de la circulació de la sang.
  • El cor considerat com a seu del sentiment interior, del sofriment, de l’alegria, del desig.
  • El cor considerat com a seu de l’afecció, especialment de l’amor, de la sensibilitat, de la bondat, del sentiment moral.
  • El cor considerat com a seu de la força d’ànima, coratge.
  • Pit, com a receptacle del cor.
  • Representació convencional d’un cor.
  • Coll de la baralla francesa que duu dibuixats cors vermells.
  • Carta d’aquest coll.
  • Excèntric de forma de cor, calculat i delineat geomètricament per transformar un moviment circular continu en un altre de rectilini alternatiu de velocitat constant, emprat en diverses màquines tèxtils per a transmetre moviment al mecanisme de plegament del fil.
  • Part central d’una cosa, la més amagada, la més essencial.

[definicions del DILC (Diccionari Invers de la Llengua Catalana)]

Fins aviat ! Muriel


diumenge, 10 de febrer del 2019

Jour de la Saint-Arnaud... et une croyance celtique

Que de bonheurs (oui, au pluriel ! des bonheurs qui s'enchaînent, qui se nourrissent les uns des autres) la lecture, enfin, car je m'y suis mise, de Proust, À la recherche du temps perdu. Pour le moment, Combray, 1ère partie du 1er volume, celui du passage de la madeleine, des descriptions merveilleuses de paysages, des reflets du soleil couchant... et de ce paragraphe qui me parle si fort:

"Je trouve très raisonnable la croyance celtique que les âmes..."



En effet, l'Arbrenaud, tenez ! Tantôt un pin, tantôt un chataîgner... Et je mesure ma chance: si "pour beaucoup [ce jour ] ne vient jamais", il est venu déjà bien des fois pour moi ! Moi aussi, je trouve cette croyance raisonnable... et si je suis en désaccord, c'est, pour ce qui est des arbres, et autres êtres vivants, de cette façon de dire "de quelque être inférieur", car, inférieurs nous-mêmes, ma foi... Quant aux objets... et bien... "Objets inanimés, avez-vous donc une âme, qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?"*, n'est-ce pas ? Pardon, cher Marcel, il fallait que je le dise, maintenant que je suis en train de tomber en amitié (comme disent les Québécois) avec vous !

Et qui dit arbre, dit mélodie, mot, croissant de lune, regard, sourire, etc. etc... Un monde de rencontres inattendues et tout de suite reconnues !

À bientôt ! Muriel (Arnaud, pensée vive, mon p'tit frère !)

* Lamartine (Harmonies poétiques et religieuses)

dilluns, 23 d’abril del 2018

i de bell nou... la Diada de Sant Jordi

Molt feliç Diada de Sant Jordi, una festivitat que m'agrada molt ! Llibres, roses i bon humor amb dracs (cada cop més desitjosos d'aprendre a llegir i fer amics), cavallers (cada cop més relaxats, no tant donats als rampells heroics), princeses (cada cop menys dòcils i capaces de decidir per elles mateixes que fan amb els dracs i... els cavallers i prínceps blaus) ! Quan la meteo va bé, és tan bonic ! Avui, precisament, fa un temps de primavera assolellat i acaronat per una dolça brisa ! Un plaer !

Aquest any, per això, mesclades amb les roses vermelles, unes roses grogues, i també llaços grocs... temps complicats doncs a més a més dels dracs, cavallers i princeses hi ha gent a la presó : enguany, la Diada té un sentit particular per a moltes, moltes persones aquí.

Cada 23 d'abril, m'agrada anar a treballar a la biblio amb una rosa a la solapa, sempre ho faig, o algun anell-rosa i per avui he tornat a la idea de fa 2 anys, afegint-hi una rosa groga:


el pin o fermall del dia
23-04-2018, Muriel

La setmana passada vam preparar una exposició a l'aparador "Llegir, escriure i cultivar el nostre roserar" i un company que cada any porta un ram de roses a la biblioteca en el dia assenyalat entre tots per celebrar els llibres i les roses ha portat aquest ram. Tot plegat, un aparador que fa goig !

L'aparador i el ram de roses, 23-04-2018, Muriel

També ens agrada sempre muntar alguna exposició de novetats (novel·les) a la biblio  per a la ocasió i per sort la setmana passada vam rebre la comanda:

Expo novetats novel·les a la biblio, 23-04-2018

Expo novetats novel·les a la biblio, 23-04-2018

I com cada 23 d'abril, avui he rebut - i enviat - missatges d'amistat, llibres i roses ! En rescato un que és un text de la Joana Raspall i em sembla molt bo, molt idoni, m'agrada (però no sé quin any el va escriure, ho buscaré !):

Feliç dia a totes les princeses que volen muntar a cavall, que no esperen avorridament a ser salvades i que es mengen a queixalades la rosa de massapà! Feliç dia a tots els cavallers que saben més i volen més que tacar-se de sang, que són creatius i nobles amb sí mateixos i que es deixen salvar quan els fa falta! Feliç dia a tots els dracs que lluiten per trobar el seu lloc al món, que repten els prejudicis del seu entorn per a redescobrir-se i oferir tot el que duen dins! Feliç dia a totes les persones que gaudint de qui són i d’on vénen segueixen obertes a pensar –en gran i en veu alta- el lloc cap a on volen anar!

I com l'altre dia, tot passejant, vaig trobar-me amb aquest drac, li vaig fer una foto pensant en l'entrada d'avui, la de la Diada, la penjo ara mateix:

Drac, tot passejant per Sant Joan Despí,
abril '18, Muriel

Apa, fins la propera i us vull imaginar lliures i entre llibres i roses ! Muriel

dimecres, 11 d’abril del 2018

Un abril plujós...

A l'abril, pluges mil... no és nou... tampoc és sempre així per aquestes contrades mediterrànees. Són dies que m'agraden i agraden molt a les meves plantes, cactus a part, tot sigui dit ! El ficus que havia començat a secar-se i la clívia que tot just ha florit somriuen (m'ho imagino) !

3 gotes d'aigua, de vida, abril '18, Muriel

flor de clívia, fidel a l'abril, una joia,
11-04-18, Muriel

Aigua de bombolles, pluja  d'estones ! (M'encanta la paraula "estona" i m'encanten les estones !)

Fins aviat, Muriel

dimarts, 27 de març del 2018

She wore a yellow ribbon....

Tie a yellow ribbon round the ole oak tree (Ata una cinta amarilla alrededor del viejo roble) es una canción escrita por Irwin Levine y L. Russell Brown (e interpretada por muchos cantantes) durante y desde los años 70. La cinta amarilla es la señal conforme el prisionero liberado es esperado y bienvenido a casa. Dice la canción "si desde el bus veo la cinta, bajaré y si no la veo pasaré de largo".

Tiene origen en una canción (o poema) She wore a yellow ribbon (Llevaba una cinta amarilla) antigua de más de 4 siglos y que ha ido reapareciendo, con formas diferentes en varios momentos y por distintos motivos. El tema, clásico donde los haya es él de la mujer sometida a la prueba de la espera (y fidelidad) mientras su marido está lejos por razones no escogidas por él. Sin embargo, desde los años 70 se ha convertido en un símbolo internacional de la vida civil (que no amorosa).

En Catalunya, desde el pasado mes de noviembre, los lazos amarillos están en muchas solapas (y balcones, grafitis, árboles...). Los diputados catalanes elegidos democráticamente pero seguidamente encarcelados o obligados a exiliarse tienen que volver "a casa" ya ! El primer uso, por aquí, de lazos y medallones amarillos remonta al principio del siglo XVIII...  Se ve que, por alguna razón, Catalunya ha tenido siempre amenazados a sus gobernantes o dirigentes.

https://www.curiositats.cat/es-fa-servir-el-llac-groc-internacionalment/

Si así se expresan el desacuerdo y la tristeza frente a la situación política en nuestro país... el pin del día es:

llaç groc, cinta amarilla: el pin de
hace demasiados días !
Muriel, 27 de marzo del 2018

She wore a yellow ribbon

Round her neck she wore a yellow ribbon
She wore it in the winter
And the merry month of May
When I asked her: Why the yellow ribbon?
She said: It's for my lover who is far far away...



Tie a yellow ribbon 'round the ole oak tree

I'm comin' home, I've done my time
Now I've got to know what is and isn't mine
If you received my letter telling you I'd soon be free
Then you'll know just what to do
If you still want me, if you still want me
Whoa, tie a yellow ribbon 'round the ole oak tree...




Hasta pronto, fins ara ! Muriel

dijous, 22 de març del 2018

Una gota de agua - Une goutte d'eau


Hoy, Dia Mundial del Agua  -  Aujourd'hui, Journée Mondiale de l'Eau

Producir 1 kg de ternera requiere 15.400 l. de agua mientras que se necesitan 4.000 para 1 kg de legumbres (es un dato, aprovechando la oportunidad) - Produire 1 kg de viande de veau implique 15.400 l. d'eau tandis que produire 1 kg de légumes en demande 4.000 
            (une simple donnée, en passant, en cette journée de l'eau)

"No se aprecia el valor del agua hasta que se seca el pozo", proverbio inglés o, sin duda, internacional. Más claro, el agua !  - "On n'apprécie la valeur de l'eau qu'un fois le puits à sec", proverbe... mundial, terrestre, humain, animal, végétal... Ça coule de source !

Ya sé que estas palabras no son más que dos gotas de agua en el océano... pero "gota a gota se llena la pica" ! * Ces quelques mots ne sont que deux gouttes d'eau dans l'océan... mais, "les p'tites gouttes d'eau font les grandes mares d'eau" !

Hasta la próxima, à bientôt ! Muriel


dilluns, 12 de març del 2018

Les Mémoires d'Hadrien, 2 passages choisis sur le thème des bibliothèques

La lecture des Mémoires d'Hadrien, oeuvre par excellence de Marguerite Yourcenar (ou est-ce L'Œuvre au noir ?) apporte définitivement du plaisir et de la... en anglais, on dit, food for thought, matière à penser (moins "nourrissant" formulé en français). Mon exemplaire est farci de post-it signalant les passages "à relire". Parmi ces passages, 2 petits bijoux à propos des bibliothèques d'Athènes et de Rome (dans la partie Disciplina augusta):

* Athènes (pour Hadrien, "l'étape préférée", une adoration, un émerveillement toujours renouvelé)
Hadrien est de passage à Athènes où il loge chez son ami Arrien marié à une Athénienne:

"Leur maison était située à quelques pas de la nouvelle bibliothèque dont je venais de doter Athènes, et où rien ne manquait de ce qui peut seconder la méditation ou le repos qui précède celle-ci, des sièges commodes, un chauffage adéquat pendant les hivers souvent aigres, des escaliers faciles pour accéder aux galeries où l'on garde les livres, l'albâtre et l'or d'un luxe amorti de calme. Une attention particulière avait été donnée au choix et à l'emplacement des lampes. je sentais de plus en plus le besoin de rassembler et de conserver les volumes anciens, de charger des scribes consciencieux d'en tirer des copies nouvelles. Cette belle tâche ne me semblait pas moins urgente que l'aide aux vétérans ou les subsides aux familles prolifiques et pauvres; je me disais qu'il suffirait de quelques guerres, de la misère qui suit celles-ci, d'une période de grossièreté ou de sauvagerie sous quelques mauvais princes, pour que périssent  à jamais les pensées venues jusqu'à nous à l'aide de ces frêles objets de fibres et d'encre."

* Rome (où Hadrien veille sur les travaux d'agrandissement de son Mausolée et "s'emploie à orner le cénotaphe élevé au Champ de Mars à la mémoire d'Antinoüs):

" Un nouveau projet m'occupa longtemps et n'a cessé de le faire: l'Odéon,bibliothèque modèle, pourvue de salles de cours et de conférences, qui serait à Rome un centre de culture grecque. J'y mis moins de splendeur que dans la nouvelle bibliothèque d'Éphèse, construite trois ou quatre ans plus tôt, moins d'élégance aimable que dans celle d'Athènes. je compte faire de cette fondation l'émule, sinon l'égale, du Musée d'Alexandrie; [...]. En y travaillant, je pense souvent à la belle inscription que Plotine avait fait placer sur le seuil de la bibliothèque établie par ses soins en plein Forum de Trajan: Hôpital de l'Âme." Hadrien veut y faire installer ses collections, ses "instruments de musique, les quelques milliers de livres achetés un peu partout au cours de [ses] voyages."

Voilà... c'était simplement pour le plaisir (avec une pensée amicale pour mes lectrices + 1 lecteur de mon club de lecture en français Plaisir de Lire)



Allez, à la prochaine, Muriel (et belles lectures à vous toujours !)


dijous, 8 de febrer del 2018

Mar i neu

Doncs sí, ha nevat una mica avui per alguns indrets de Barcelona, poquet (per on estic jo a la biblio, res, aigua, potser aiguaneu), la neu a la platja per això és un espectacle molt inusual per aquí i fa com màgia. Aquesta foto ha sortit a elPeriodico.com aquesta tarda: la Barceloneta

http://www.elperiodico.com/es/sociedad/20180208/nieve-
barcelona-madrid-espana-noticias-directo-6609948

Apa, fins aviat ! Muriel
i... no oblidem que un senzill floc de neu pot doblegar una fulla de bambú (dita russa) i que cada floc de neu cau precisament al seu lloc (dita japonesa) :-)

divendres, 13 d’octubre del 2017

... et un bonjour du Québec !

Une amie de Montréal m'a passé ce lien et je vous laisse découvrir à votre tour la chronique de François Brousseau, parue le 10 octobre dans le quotidien québécois Le Devoir (dont la devise est tout bellement "libre de penser"):

http://www.ledevoir.com/international/europe/510000/le-gros-et-le-petit

C'est un son de cloche intéressant et qui réchauffe le coeur ! Le mien, c'est sûr ! 

Et effectivement, Mario Vargas Llosa, est méconnaissable dans ses propos ! Qui l'eut cru ?! Enfin si, ça se voyait venir... C'est une époque, en tout cas, celle que nous vivons en Catalogne et en Espagne, qui fait tomber bien des masques !!! Ça vaut le coup !

Merci Anik, merci à nos "cousins" du Québec ! Bonne journée ! À bientôt, fins aviat ! Muriel

dijous, 12 d’octubre del 2017

Un bonjour de Catalogne et un coup de colère...

Voilà ce que je viens de poster sur mon facebook, que, par ailleurs, j'utilise très peu. Tellement en colère...

Un bonjour de Catalogne et un coup de colère, comme on dit:

Alors là, bravo, les Français ! Français, dans l’ensemble, centralistes indécrottables, parler pour parler, avoir un avis sur tout, même sur la détermination de pays, peuples, langues dont ils ne connaissent rien, auxquels ils ne se sont jamais intéressés, cédant aux pressions d’une Europe-économique-avant-tout qui ne s’occupe pas des gens et défend les pays "officiels" sans s’occuper des pays "naturels" et dénigre les régions, bref, le tout c’est de prendre la parole et même Charlie Hebdo s’y met ! Ben ça, alors, bravo encore !!! Quelle déception ! L’ignorance et la superbe arrivent effectivement à s’immiscer partout !!! La parole unique !!! Je suis française, catalane de cœur, une moitié de ma vie du côté sud des Pyrénées, une langue que j’ai adoptée tout de suite, qui m’a ouverte tellement de portes et un pays, un pays naturel que j’aime et où j’ai beaucoup d’amis ! Les Catalans ne sont pas espagnols, c’est comme ça, ça pourrait être facile à comprendre mais non… Les Catalans (de sol, de "sang", d’adoption, de conviction, de cœur), une grosse partie des Catalans, donc, est favorable à l’Indépendance. Bien sûr, il y a aussi en Catalogne beaucoup de gens qui ne sont pas catalans, qui sont venus de différents horizons, pour différents motifs, et qui, même si c’est sur plusieurs générations, ne se sont pas forcément mis à aimer leur nouveau pays, ils en font partie, ils le font même marcher, mais ne se sentent pas y appartenir, c’est comme ça, on peut comprendre aussi et eux, ils voteraient "non", ils étaient invités à voter, bien entendu, mais ne sont pas venus nombreux, il faut dire qu’y aller relevait de la militance pure et dure et qu’il y avait de quoi avoir peur. Il fallait vouloir voter "oui" pour se déplacer… Et justement, si l’attitude des Catalans face à l’extrême violence du 1er octobre, lors du référendum (décrété illégal par le gouvernement central de Madrid parce qu’il s’est fait sans leur accord, mais cela faisait 5 ans qu’on insistait, du côté du gouvernement de Catalogne pour de nouvelles rencontres, de nouveaux débats, une nouvelle entente : portes du gouvernement de Madrid fermées, c’était non ou le silence…), si cette attitude pacifique, patiente des Catalans qu’on empêche de débattre sur leur identité et leur futur ne vous a pas impressionnés ben… c’est peut-être qu’il faut changer de chaîne de télé, lire d’autres journaux, essayer de transposer, enfin… Et les manifestations massives du 3 octobre contre la violence policière, qui a quand même fait plus de 840 blessés (les hôpitaux et dispensaires ont les bons chiffres !), sont restées pacifiques… Enfin… Personnellement, j’ai trouvé la Déclaration d’Indépendance et son immédiate suspension, non pas "conne" mais ingénieuse, et ne suis pas la seule ici. Mais il faut peut-être pour ça, être impliqué, s’être informé, savoir ce que c’est que l’article 155 de la Constitution espagnole, qui priverait une région autonome de son autonomie justement et la renverrait à la place qu’elle avait sous le franquisme ! C’est du beau ! Parce qu’il faut aussi savoir que le franquisme n’est pas complètement mort en Espagne (la tyrannie que mentionne Charlie Hebdo ???). L’Espagne, un pays que j’aime aussi, a priori, il ne manquerait plus que ça !, un pays que je connais moins, c’est vrai, dont j’adore la langue… L’Espagne, un "pays frère", c’est simple ! La Catalogne n’est espagnole que depuis 1714, et elle l’est devenue par la force des armes, ni par intérêt économique de la part des Catalans, ni par plaisir… enfin, elle est "espagnole" suite à une défaite… Et depuis, à chaque fois qu’il y a un gouvernement central (Madrid) dur (et le PP n’est pas tendre !), la Catalogne souffre… J’ai aimé l’intervention, à ce sujet, de l’historien français Jean-Noël Jeanneney sur C Politique, il y a quelques jours. Pendant des décennies, on a essayé de travailler, du côté catalan, à une fédération (type la Suisse) mais, autour de moi, les personnes sont petit à petit devenues indépendantistes : pas de dialogue, c’est pas de fédération, il faut bien se rendre à l’évidence. Après le discours du roi des Espagnols, le 3 au soir, une blague circulait ici : "On ne sait pas qui va le plus vite : Rajoy à faire des indépendantistes ou le roi, à faire des républicains !"… Rire pour ne pas pleurer ! L’idée (un objectif ? une chimère ? on verra !) c’est en effet, un pays indépendant et républicain ! La monarchie n’a été restaurée en Espagne que pour assurer la transition après la mort du dictateur (40 ans au pouvoir tout de même ! et ses dernières volontés respectées !) mais la monarchie s’est incrustée et reste, reste… Puigdemont (à prononcer pout-ch-da-monn, le catalan n’est pas une langue phonétique) a voulu encore donner du temps à l’éventuel dialogue et aussi attirer l’attention internationale. On est seuls… enfin, son discours a déjà suscité des réactions… Mais dans le fond, j’ai peut-être mal lu, ou pas entièrement, l’article de Charlie Hebdo ??? Ou c’est un coup d'humour très noir ? Dites-moi ! J’y ai eu accès via web… et je n’arrive à concevoir un Charlie Hebdo apportant de l’eau au moulin du PP (Partido Popular, Rajoy and Cº), de l’Europe au gant de fer, de la parole bâillonnée… Et sinon, ben… Charlie Hebdo, Houh houh les cornes !!! Si je m’attendais à celle-là alors !!! C’est vrai que les temps changent et que « tout fout l’camp »… mais quand même… Bon, j’arrête là, au passage, tenez, salutations cordiales aux Corses !!! Non mais ! 
Fins ara, salut i pau ! Muriel, des de Catalunya, catalane ET française de coeur, l'un n'excluant en principe pas l'autre ! (Et quand je dis Français, au début de ce post, c'est pas les gens un par un, je sais que vous savez ! )

Pas envie de reproduire ici, vous le comprendrez, la 1ère page du Charlie Hebdo d'hier  "Les Catalans plus cons que les Corses" ! 

En tout cas, c'est dit, et, comme on le sait si bien, "ça va mieux en le disant" !


Allez, à la prochaine ! Mille millions de carabistouilles ! Muriel

*
Et là, c'est le lien pour repêcher le discours du Président Carles Puigdemont, de ce mardi 10 octobre (site du journal Ara, on peut cliquer pour l'avoir en anglais):



dissabte, 7 d’octubre del 2017

Déclaration d'Ada Colau, maire de Barcelone

C'est volontairement que je choisis, parmi tous les discours contre la violence d'état qui ont été prononcés en Catalogne depuis le 1er octobre, celui d'Ada Colau, maire de Barcelone, du parti En Comú (surgi du mouvement des Indignés), très modérée sur la question catalane et non indépendantiste. Elle l'a publié sur son facebook le 3 octobre à 20h30, jour de la grève générale contre la violence policière à l'égard de gens tranquilles et pacifiques. Le discours pré-enregistré du roi d'Espagne n'avait pas encore été diffusé sur les chaînes de télévision de toute l'Espagne (il l'a été à 21h et fera l'objet d'un autre commentaire):

Je l'ai traduit (traduc. littérale), le voici:

"Le Gouvernement du PP persiste dans son grand mensonge. Ils continuent à nier ce qui est évident pour la presse internationale et pour tous ceux qui ont vu les images de la police en train de charger contre la foule le 1er octobre en Catalogne : il y a eu de la violence, de la brutalité, de l’acharnement.
Il y a longtemps que la droite espagnole a créé une image fausse et déformée de ce qui se passe en Catalogne. Elle parle de totalitarisme, de cohésion sociale brisée, d’une population apeurée par de violents “séparatistes”. Même les mots qu’ils emploient ne sont pas neutres. “Séditieux”, “séparatistes” ne sont pas des termes descriptifs, ils sont chargés d’un imaginaire pervers. On commence à déshumaniser l’autre par les mots… et on finit par ordonner de frapper à coup de matraque les vieilles dames aux portes des écoles en appelant cela “professionnalisme”, “proportionnalité”, “défense de la démocratie”.
Quand il y a deux versions aussi différentes pour expliquer la réalité, le mieux c’est d’analyser les faits.
C’est un fait que le 1er octobre il y a eu 844 personnes blessées. L’une d’entre elles a reçu un impact fort dans un œil et risque de perdre la vue… proportionnalité ? Qu’y a-t-il de proportionnel à un œil? Qu’est-ce qui est proportionnel à pousser une femme dans les escaliers ? À tirer des personnes âgées par les cheveux ?  À la peur qu’ont eue et ont encore les enfants en voyant leurs écoles défoncées ?
Je ne suis pas indépendantiste, je ne suis pas d’accord avec la voie unilatérale. Je l’ai dit à plusieurs reprises et je le répète. Je suis très critique à l’égard du gouvernement de Puigdemont et je n’aime pas la façon dont se sont faites les choses. Mais il y a des choses qui sont supérieures à ce que l’on pense les uns ou les autres et qui devraient tous nous unir, tous ceux qui croyons aux droits, à la liberté et à la démocratie et les défendons: l’usage de la violence de l’état contre une population pacifique est inadmissible.
Aujourd’hui, le porte-parole du gouvernement a appelé “nazis” les Catalans et les Catalanes qui manifestent contre la répression policière. Une fois encore les mots… nazis? Est-il conscient, M. Hernando de ce qu’ont fait nazis? Les nazis ont-ils manifesté pacifiquement pendant des années pour réclamer le droit de vote ? Ont-ils protégé les écoles, les nazis, pendant que des centaines de policiers les matraquaient ? Sérieusement, sont-ce des “nazis”, ces milliers de personnes âgées, femmes, hommes, jeunes et enfants qui aujourd’hui remplissent les rues en chantant  “Nous sommes des gens de paix”? Employer le mot “nazi” avec cette frivolité est une insulte aux victimes du nazisme et il devrait avoir honte.
Si ce que j’écris parvient à passer au travers des barrières de l’information, si c’est lu par les gens qui hors de Catalogne veulent savoir ce qui se passe, je leur demanderais qu’ils essaient d’analyser le conflit sans préjugés, qu’ils osent remettre en question ce que nous disent les porte-paroles du gouvernement. Ce qu’ils nient ou pire, ce qu’ils justifient.
Nous nous retrouvons face à une crise d’état sans précédent et je suis inquiète du blocage total des relations entre les gouvernements catalan et espagnol. Mais ce qui serait réellement, ce serait que les liens de fraternité et d’affection qui nous unissent les gens par la base soient rompus. Nous ne pouvons pas nous le permettre.
On nous a frappé. On nous a fait mal. Ce ne sera pas facile à oublier. Nous avons besoin de  votre soutien. Ce qui s’est passé touche les droits et les libertés fondamentales de tout le monde : les Catalans, les Espagnols, les Européens... aujourd’hui, c’est la Catalogne, demain ça peut être n’importe où ailleurs si ce qui s’est passé devient normal et reste impuni. Si on justifie, on est perdu. Tout le monde y perd. La Démocratie perd.
Nos pères et mères, nos grands-pères et grands-mères, qui se sont battus ensemble à la conquête de cette démocratie, ne nous le pardonneraient pas.
Pour eux, unissons-nous pour la sauver, pour faire partir ceux qui ont ordonné ce non-sens et sont incapables de trouver une solution politique et pacifique. Qui a une responsabilité d’état se doit d’écouter, de respecter la population et de faire des propositions positives, d’offrir des alternatives. Jamais de réprimer une population sans défense."

Voici le link pour trouver son intervention, originellement en castillan (quand je l'ai vu, pour s'adresser au plus grand nombre de personnes. Là, j'ai beau cliquer er recliquer et chercher comment le retrouver en castillan, il n'apparaît qu'en anglais (je perds un peu les nerfs face à ce genre de phénomène, vous y arriverez sans doute mieux que moi !)


De toute façon, j'avais fait un copié-collé du texte en castillan hier ou avant-hier:

"El Gobierno del PP insiste en su gran mentira. Siguen negando lo que es evidente para la prensa internacional y para todo el que haya visto las imágenes de las cargas policiales del 1 de octubre en Catalunya: que hubo violencia, brutalidad, ensañamiento.
Hace mucho tiempo que la derecha española ha creado una imagen falsa y distorsionada de lo que pasa en Catalunya. Hablan de totalitarismo, de convivencia rota, de una población amedrentada por violentos “separatistas”. Ni siquiera las palabras que utilizan son neutras. “Sediciosos” ,“separatistas”, no son términos descriptivos sino cargados de un imaginario perverso. Se empieza deshumanizando al otro a través de las palabras… y se acaba ordenando que aporreen a ancianas en la puerta de las escuelas, y llamando a eso “profesionalidad”, “proporcionalidad”, “defensa de la democracia”.
Cuando hay dos versiones tan diferentes para explicar la realidad, lo mejor es analizar los hechos.
Es un hecho que el 1 de octubre hubo 844 personas heridas. Una de ellas ha recibido un fuerte impacto en el ojo y quizás pierda la visión… ¿proporcionalidad? ¿Qué es proporcional a un ojo? ¿Qué es proporcional a empujar a una mujer por las escaleras? ¿A agarrar a ancianas por los pelos? ¿Al miedo que sintieron y sienten los niños al ver sus escuelas destrozadas?
Yo no soy independentista, no comparto la vía unilateral. Lo he dicho muchas veces y lo repito. Soy muy crítica con el gobierno de Puigdemont y no me gusta cómo se han hecho las cosas. Pero hay algo que está por encima de lo que opinemos unos u otros y que debería unirnos a todos los que creemos y defendemos los derechos, las libertades y la democracia: el uso de la violencia de estado contra población pacífica es inadmisible.
Hoy el portavoz del gobierno llamaba “nazis” a los catalanes y catalanas que se manifiestan contra la represión policial. De nuevo las palabras… ¿nazi? ¿Es consciente el señor Hernando de lo que hicieron los nazis? ¿Se manifestaron los nazis pacíficamente durante años para reclamar el derecho a votar? ¿Defendieron las familias nazis las escuelas mientras cientos de policías los aporreaban? ¿En serio son “nazis” miles de ancianos, mujeres, hombres, jóvenes, niños y niñas que hoy llenan las calles cantando “Somos gente de paz”? Usar la palabra “nazi” con esa frivolidad es un insulto a las víctimas del nazismo y debería darle vergüenza.
Si esto que escribo consigue atravesar barreras informativas, si lo leen todas aquellas personas fuera de Catalunya que quieren saber qué pasa, os pediría, por favor, que intentéis analizar este conflicto sin prejuicios, que os atreváis a cuestionar lo que nos están diciendo los portavoces del gobierno. Lo que están negando o, aún peor, justificando.
Nos encontramos ante una crisis de estado sin precedentes y me preocupa el bloqueo total de las relaciones entre los gobiernos catalán y español. Pero lo realmente triste sería que se acabaran rompiendo los lazos de fraternidad y de cariño que nos unen por abajo, a las personas. No lo podemos permitir.
Nos han pegado. Nos han hecho daño. No será fácil olvidar eso. Necesitamos vuestro apoyo.
Lo que ha ocurrido vulnera derechos y libertades fundamentales de todos: catalanes, españoles, europeos... hoy es Catalunya, mañana puede ser en cualquier otro sitio si lo normalizamos y queda impune. Si lo justificamos, estamos perdidos. Perdemos todos. Pierde la Democracia.
Nuestros padres, madres, abuelos y abuelas que lucharon juntos por conquistarla, no nos lo perdonarían.
Por ellos y ellas, por su legado, juntémonos para salvar la democracia, para echar a quien ha ordenado este despropósito y es incapaz de encontrar una solución política y pacífica. Quien tiene responsabilidad de estado debe escuchar, respetar a la población, hacer propuestas en positivo y ofrecer alternativas. Jamás reprimir a población indefensa."

*****
* Le PP, c'est le Parti Populaire, celui de Mariano Rajoy, à la tête de l'Espagne
* Gobierno, c'est le gouvernement central, de l'Etat Espagnol (à Madrid)
* Carles Puigdemont (à prononcer, grosso modo, carlas-pout-ch-da-monn) est le président de la Generalitat (gouvernement - govern - de Catalogne)
* La femme qui a reçu un coup dans l'oeil a définitivement perdu son oeil.
* Le roi Felipe a en principe, comme fonction principale, celle de médiateur; il n'est normalement avec aucun parti et n'est pas plus en faveur des Galiciens que des Andalous que des Catalans ou que des Castillans (pour ne citer que ces régions autonomes) 

Voilà... à bientôt, Muriel (triste, inquiète, catalane de coeur, favorable à l'indépendance, avant tout pacifique et admirative de la force d'esprit des Catalans dont la consigne est invariablement "le calme, le sourire"...)

diumenge, 24 de setembre del 2017

Mercè 2017: el pregó de Marina Garcés


cartell de Javier Mariscal

La Mercè 2017: p. web en català-castellano-français-italiano-english (descripció, programa):

irbarcelona.cat/festes-tradicions-/la-merce-festa-major-barcelona/

El pregó* d'aquesta Mercè 2017 m'agrada molt. Com ho va dir la pròpia Marina Garcés**, filòsofa, encarregada de fer aquest pregó, no era una tasca fàcil, gens... No obstant això, divendres, al Saló de Cent, ens va lliurar, trobo, un text i unes reflexions valuosíssims sobre Barcelona bàsicament i sobre els nostres temps, la paraula i el pensament lliures i més coses o... temes. Em va arribar molt fort.

M'agrada la idea de tenir aquest moment de la lectura d'aquest pregó a l'abast en aquest blog: copio el link de Betevé*** per poder reescoltar-lo, compartir-lo:

beteve.cat/prego-integre-merce-2017-Marina-Garces (text integral)

I aquí, penjo aquesta pàgina de El Periódico de Catalunya amb el text integral escrit:

el-periodico.cat/text-integre-del-prego-merce-2017-marina-garces

Comença així:
"Amics, amigues, 'our guests from Iceland', barcelonins residents, barcelonines de pas, nouvinguts, migrants amb papers i sense papers, joves i no tan joves de Barcelona que heu marxat; treballadors públics que feu funcionar aquesta casa, sigueu polítics, funcionaris, becaris o precaris; gent estimada, parents, amics i coneguts i, sobretot, tots els que no em coneixeu ni sabeu per què estic fent el pregó de la Mercè, bona festa major..."

Bé doncs... A passar-lo bé i fins aviat ! Muriel

3 précisions en français:

* pregó: discours d'ouverture (d'un événement, comme ici la grande fête de la ville)

** Marina Garcés: philosophe et auteure de plusieurs essais, catalane, professeur de philosophie à l'Université de Saragosse, moteur du projet collectif Espai en Blanc (pour la pensée critique et expérimentale), un des concepts clés de sa pensée est "lo común, ce qui nous est commun" (pour le développement d'alternatives face aux crises actuelles), elle défend « la philosophie comme forme de vie, un art qui naît dans la rue et qui continue sans interruption dans les espaces intimes et invisibles » (Marina Garcés, La filosofía nace como arte callejero) (réf. Wikipedia)

*** Betevé: Barcelona TV, la chaîne de télévision de la ville de Barcelone 

**** our guests from Iceland: le pays invité, cette année, pour la grande fête de Barcelone, c'est l'Islande (spectacles, concerts, feux d'artifice...)


À bientôt ! Muriel

dimarts, 12 de setembre del 2017

Els arbres que m'esperaven...

Efectivament, m'esperaven més arbres ! M'esperaven ? Esperaven ? Estaven allà, senzillament o... serenament, naturalment. Ni això ho sé, no sé res d'aquells arbres sinó aquella sensació bona de senzillesa, serenor i naturaleza (naturalitat) que em van transmetre, una sensació realment benèfica per a mi... per a ells, no crec o potser sí, ja que els arbres senten les mans a la seva escorça i potser les paraules que els són dirigides. 

Aquella tarda de dissabte va ploure a Moià i després, per això, va tornar a sortir el sol... amb la qual cosa els colors del camp, del cel, es veien frescos, molt lluminosos: una invitació a passejar i respirar.

Després de la pluja, paratges de Moià, set.'17, Muriel

Paratges de Moià, capvespre després d'una tarda plujosa, set.'17, Muriel

L'endemà va fer un temps de finals d'estiu mediterrani, i també va ser una incitació a caminar entre aquells paisatges sempre inclinats a prodigar horitzó.

L'Estany, paratges de Moià, a la llunyania, Montserrat, set.'17, Muriel

L'Estany, paratges de Moià, camí cap a una ermita en ruïna, set. '17, Muriel

Ermita, a mig camí entre Santa Maria i Sant Joan d'Oló, set '17, Muriel

De tornada a Moià, vaig tenir el plaer de llegir una Pregària de l'Arbre, així com un homenatge a l'Arbre Fruiter que, tot proclamant la Verge del Rosari patrona dels arbres fruiters i Alcaldessa Honorària Perpètua de la Vila de Moià (quina gràcia !), honora tots els arbres (acte saludat pel polític Francesc Cambó,1876-1947) i també aquests versos del poeta Joan Maragall (1860-1911). M'agraden molt aquestes mostres de respecte i agraïment als arbres, de lloança ! M'hi afegeixo de tot cor ! 








Mentrestant, els rellotges de sol marcaven eternament l'hora del Moment Present !

Rellotge de sol de Santa Maria de l'Estany, set. '17, Muriel

Abans d'acomiadar-me, us proposo aquesta Musica dels Arbres, Musique des Arbres, de Pierre-Jean Beaudoin, arranjament de Fur Alina, d'Arvo Pärt:


Fins aviat, fins ara mateix ! Muriel (una abraçada per a la Ghislaine qui em va fer descobrir aquesta contrada molt seva !)