dimecres, 8 de maig del 2019

L'art difficile de vivre bien... comme disait ce bon vieux Montaigne

"Quand je dance, je dance; quand je dors, je dors; voire, et quand je me promeine solitairement en un beau vergier, si mes pensees se sont entretenues des occurrences estrangieres quelque partie du temps, quelque autre partie, je les rameine à la promenade, au vergier, à la douceur de cette solitude, et à moy. Nature a maternellement observé cela, que les actions qu'elle nous a enjoinctes pour nostre besoing, nous fussent aussi voluptueuses, et nous y convie non seulement par la raison, mais aussi par l'appetit : c'est injustice de corrompre ses regles." Montaigne, Essais (publiés en 1580)*

Car, bien entendu, la pleine conscience, comme on dit (quand on n'use pas de l'inutile anglicisme mindfulness, j'adore l'anglais mais préfère en français les mots français quand ils existent et disent si bien ce qu'ils veulent dire), la pleine conscience, disais-je, n'est pas une nouvelle invention !

Il est des textes auxquels revenir fait du bien ! comme à des chemins, des clairières, des bords de rivière, des jardins amis !

Comme il est des bancs sur lesquels il est bon de s'asseoir, ceux-là, "du temps qui passe"**

Passeig de les Aigües, Muriel
Camí de Sant Pere Màrtir, maig '19, Muriel


et des arbres sous lesquels il fait un bien fou de s'arrêter un instant...

mindfulness = pleine conscience
comme
shinrin-yoku = se promener dans la forêt
;-)  Muriel

Et de cela, il faut se rappeler à temps, ce qui n'est pas toujours facile.

"Il n'est [...] science si ardue que de bien et naturellement savoir vivre cette vie", toujours Montaigne

Michel Eyquem de Montaigne (1533 Saint-Michel de Montaigne, 1592, idem): voici le lien pour le fragment des Essais, dont sont tirées ces citations:

**Le banc du temps qui passe, Hubert Reeves: voir 


 À bientôt, Muriel et, ces vers de Basilio Sánchez (
Sin título,recueil
He heredado un nogal sobre la tumba de los reyes), pour la route: 

Dichoso el que, sentado
bajo los grandes árboles
que iluminan de verde las
mañanas del mundo, 
no renuncia al regalo de lo inmenso 

[Heureux celui qui, assis
sous les grands arbres
qui illuminent de vert
les matins du monde,
ne renonce pas au cadeau de l'immensité

le titre serait: J'ai hérité d'un noyer sur la tombe des rois]


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