Ecoutez bien cette légende braves gens:
Il était une fois, dans un village catalan caché dans la montagne , un monstre qui semait la terreur et que personne ne s’était encore senti capable d’abattre. Il régnait sur la terre, le ciel , les lacs et les rivières et son haleine fétide empoisonnait littéralement l’atmosphère: une puanteur vraiment atroce ! Cet affreux dragon était un cauchemar pour tous les habitants et tous les animaux.
Dans l’idée de calmer sa fureur, les villageois avaient décidé de lui offrir chaque jour un animal à manger puis quand il n'y eut plus d'animaux, une personne, tirée au sort et qui passait directement de son lit à l’estomac du dragon et il en fut ainsi pendant un bon bout de temps. Le dragon passait le plus clair de son temps à dormir une fois son petit déjeuner englouti et la vie reprenait peu à peu un cours normal.
Mais voici qu’ un jour, ce fut au tour de la princesse d’être tirée au sort. La fille du roi était fort jolie et aimable à souhait, tout le monde l’adorait et nombreuses furent les personnes qui se proposèrent pour aller se faire dévorer à sa place. Le roi, bien qu’inconsolable, resta juste : sa fille était une villageoise comme les autres et si c’était son tour, elle devait y aller.
La jeune fille sortit donc du château et partit à la rencontre de l’horrible bête sous les regards affligés des habitants. Au même moment un jeune chevalier inconnu, l’armure brillante et l'air guilleret apparut sur un cheval blanc. La princesse le vit et le supplia:
- Fuyez! de grâce fuyez ! je vous en prie noble chevalier ! ne restez pas ici ou le monstre sortira de sa tanière, se jettera sur vous et l'horreur reprendra de plus belle !
Le jeune chevalier lui répondit :
- Que cessent vos tourments, belle demoiselle. Je ne suis pas là par hasard : j’arrive de très loin pour vous protéger et libérer le village de cette infâme créature !
Il n’avait pas sitôt fermé la bouche que déjà le monstre sortait en rugissant. La princesse était paralysée par l’effroi et le vaillant chevalier frissonnait de plaisir. Une lutte brève mais intense prit place sur le champ mais le chevalier enfonça sa lance dans la nuque du dragon qui se débattit mais rendit son dernier épouvantable souffle. Le sang coula à flots et un rosier surgit de la terre au même endroit, chargé de roses d’un rouge flamboyant. Le chevalier en cueillit une et l’offrit à la princesse… etc. etc. etc !!!
Option a : ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants (français)
Option b : ils vécurent heureux et mangèrent des perdrix (castillan : vivieron felices y comieron perdices)
Option c 1: ils furent heureux, mangeant des bonbons à l’anis (catalan : van ser feliços menjant anissos)
Option c 2: un chien et un chat, ce conte se termine là (catalan: un gos i un gat aquest conte s’ha acabat )
Le 23 avril, jour de la Saint Georges ou Sant Jordi, est la grande fête de rue de la rose rouge et du livre partout en Catalogne. Alors... à plus tard pour une chronique de la Sant Jordi, sur les Ramblas, à Barcelone, une fête que j'aime par-dessus tout (même si au départ les histoires de princesses sauvées par les vaillants chevaliers font tout de même un peu tiquer, n'est-ce pas ? )
MOLT FELIÇ SANT JORDI !!! Muriel
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Gracies per traduïr al francés la bonica llegenda catalana, i celebro també que t'identifiquis amb aquesta festa tan nostra.
ResponEliminaDe les opcions que dones per acabar el compte, t'he de dir, que no m'en agrade cap. Prefereixo pensar que el valent cavaller, encara volte pel món, per castigar els drags moderns.....