dimarts, 24 de març del 2020

salade Résilience* de pissenlits aux oeufs durs

c'est pas l'envie de verdure qui manque ! en tout cas, voilà une formidable salade:

salade Résilience de pissenlits aux oeufs durs, Quincy, aujourd'hui

j'ai 2 grands maîtres de la résilience auxquels recourir en cas de necessité, vers lesquels j'aime me tourner, même sans nécessité: le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, "père du concept de résilience" et un humain simple et tellement humain et puis... ma mère !

ma mère a pratiqué cette discipline vitale toute sa vie et c'est une résiliente de 1er ordre, admirable, c'est si souvent que j'ai l'occasion de le constater et quelle joie cela me donne ! une survivor !

déjà, jeudi dernier, en plein confinement donc, lors de notre coup de fil matinal, et comme je lui demande "ce qu'elle fait de beau"... et bien, "de la pâte à crêpes, c'est la Mi-Carême, il n'y  a pas de raison, je m'en ferai pour mon dessert et pour 4 heures".

la Mi-Carême, je reconnais que je n'y étais plus ! et pourtant, j'aime bien les dates, les retrouver au calendrier et les fêter en respectant (de près ou de loin) les coutumes... et les crêpes, c'est sacré: Chandeleur et Mi-Carême ! L'observation des rituels, l'attachement à ces traditions...

je raccroche et me mets doncs a préparer moi aussi de la pâte à crêpes, avec bonheur ! et bien vite, c'est une "activité partagée" entre Quincy, le Moulin Ballot et le Walden ! formidable, non ?

revenons, sinon à nos moutons, à la salade de pissenlits: coup de fil, cematin, en fin de matinée:

"ça va ? tu fais bien attention ? tu as tout ce qu'il faut pour manger ?
- oui, ça va, il me faudra bientôt un peu de fruits et légumes mais ça va quand même, j'ai ramassé un bon saladier de pissenlits dans le jardin et je vais me préparer ça avec des oeufs durs.
- mais c'est génial ! on en mangeait quand on étaient petits, non ? je m'en rappelle
- ben oui, c'est maintenant qu'ils sont bons et il y en a beaucoup, ça faisait longtemps que je n'en ramassais pas, c'est du boulot et puis les laver aussi, c'est du boulot, mais c'est drôlement bon, j'en ai beaucoup mangé petite, pendant la guerre... et après. Ça me fait plaisir, je vais me régaler."

je suis prise de tendresse et d'admiration, beaucoup de tendresse et une admiration absolue

je me dis aussi que ça fait plusieurs fois, et ça n'est pas du tout dans son habitude, que ma mère fait mention de la guerre, qu'elle la revit pendant ce confinement... moi, c'est certain, je n'ai rien vécu de comparable...

allez à plus, Muriel et... bises à ma mère, à qui ce post est dédié et Namasté-Moulin Ballot !
à demain !

et une recommandation de lecture du côté de chez Cyrulnik:

Un merveilleux malheur
 Les vilains petits canards
  Le murmure des fantômes

on bien le temps de les manger par la racine, les pissenlits !!!

* et puis, oui, le mot résilience s'applique après le trauma mais il s'agit aussi d'une aptitude, d'une attitude et au fil des traumas, on devient résilient, on vit sa vie en résilient-e ... ou non, bien entendu, et on se fait éventuellement une petite salade Résilience des familles !

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