Au beau milieu du parc, siège un exemplaire de belle-ombre, un belombra ou raisinier dioïque, enfin, de ces phytolacca dioica dont les racines toujours toujours m'impressionnent.
Hier, il m'a carrément happée, émerveillée, transportée dans une fusion des mondes végétal et animal. Une racine-poulpe surgie d'océans anciens, une racine-phoque des sables s'oubliant dans une tenue presque impudique, enfin, lascive, presque langoureuse, une racine, que sais-je, rhinocérontique - si je touche du pied, elle se réveillera - s'étalait au pied du tronc, parmi d'autres racines encore plutôt végétales...
J'ai adoré ce moment, cet arbre, cette racine et n'ai pas voulu réveiller l'animal, non, tout au plus ai-je désiré savoir, ou pouvoir, un jour m'allonger au pied d'un arbre, moi animal soucieux et gesticulateur, et ressembler pour un moment, à une racine dans une fusion entre l'animal et le végétal...
Belle-ombre - Parc Cervantes - février '16 - Muriel |
Belle-ombre - Parc Cervantes - février '16 - Muriel |
Belle-ombre - Parc Cervantes - février '16 - Muriel |
Belle-ombre - Parc Cervantes - février '16 - Muriel |
C'est vrai, je vous avais déjà parlé de belombras, de ceux du Parc de La Marquesa:
Bon, alors... à bientôt, toute ma gratitude aux arbres en général et à ce belle-ombre en particulier ! Muriel
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