Lorsque ma soeur et moi
Lorsque
ma soeur et moi, dans les forêts profondes,
Nous avions déchiré nos pieds sur les cailloux,
En nous baisant au front tu nous appelais fous,
Après avoir maudit nos courses vagabondes.
Nous avions déchiré nos pieds sur les cailloux,
En nous baisant au front tu nous appelais fous,
Après avoir maudit nos courses vagabondes.
Puis, comme un vent d'été confond les fraîches
ondes
De deux petits ruisseaux sur un lit calme et doux,
Lorsque tu nous tenais tous deux sur tes genoux,
Tu mêlais en riant nos chevelures blondes.
De deux petits ruisseaux sur un lit calme et doux,
Lorsque tu nous tenais tous deux sur tes genoux,
Tu mêlais en riant nos chevelures blondes.
Et pendant bien longtemps nous restions là
blottis,
Heureux, et tu disais parfois : Ô chers petits.
Un jour vous serez grands, et moi je serai vieille !
Heureux, et tu disais parfois : Ô chers petits.
Un jour vous serez grands, et moi je serai vieille !
Les jours se sont enfuis, d'un vol mystérieux,
Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille
Fleurit dans ton sourire et brille dans tes yeux.
Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille
Fleurit dans ton sourire et brille dans tes yeux.
Théodore de Banville
À la soeur que je n'ai pas eue et que j'aurais sûrement aimée !
Aux frères que j'ai eus et que j'aime !
Demain, ma mère aura 80 ans, un bel
anniversaire !
Je récite ce poème de Théodore de Banville
parce que depuis toujours, depuis l'école primaire !, j'imagine qu'on devait apprendre ces vers-là par coeur pour
le jour de la fête des mères, et c'est ceux-là qui me reviennent, des jours comme celui-ci. J'aime bien, beaucoup !, de toute façon !
80 ans... 4 fois 20 ans ! Je suis émue, je
suis heureuse !
Pour la route et pour la tendresse aussi, ce tableau
de Mary Cassatt:
À bientôt ! Muriel
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