dimecres, 24 d’octubre del 2018

Et la vie a continué... de banc en banc sous l'aile de l'ange

La vie a bel et bien continué sur cette rive-ci...
Et je me suis assise sur bien des "bancs du temps qui passe" depuis cette journée du 24 octobre dernier...
Une année, comme tu l'avais sereinement prédit, avec des moments faciles et d'autres difficiles, avec des pleurs dont les rires ont pris le relai...

Je n'ai toujours pas lu le livre d'Hubert Reeves, vois-tu, ce livre qui venait de paraître alors que toi, tu t'apprêtais à disparaître sur l'autre rive... J'avais parlé de ce livre sur ce blog, au mois d'avril dernier, au retour d'une si belle escapade tout "en haut" de la Costa Brava (Colera, Port-Bou, Llançà) et qui m'avait donné de belles occasions de m'asseoir sur des bancs... des bancs du temps qui passe

books-carabistouilles.2018/04/bancos-para-sentarse-mientras-pasa-el-tiempo

En effet, au fil des jours et des endroits, j'en ai "rencontré", des bancs de ce genre-là. La vie a même été généreuse avec moi à cet égard, elle m'a conduite à des endroits de privilège où il y en avait de bien beaux, là, dans le temps qui passait. C'est à présent un rituel, un banc dans un bel endroit, face à la mer, en pleine forêt, dans un parc, et je m'asseois et je reste un instant dans le présent et je te retrouve, Arnaud, et je vous retrouve, les bien aimés qui êtes assis sur le banc de l'éternité.


à Quincy, chez nous, où j'adorerai toujours retourner
au parc de la Borne Blanche, à Combs, une routine agréable quand je suis à Quincy

puis à Bolquère, dans les Pyrénées, fin avril, une découverte
j'ai tellement aimé ce banc au printemps encore gelé
toujours à Bolquère, on était 4 bonnes copines... l'amitié toujours
puis à Lisbonne, en mai, pour Isabel, et sur ce banc du parc da Estrela,
un poème, Evasão *, d'Anrique Paço d'Arcos
Lisbonne toujours, un banc, des azuleijos et, plus haut, le vertige de la lecture

coule la River Ness à Inverness...
au bout du monde... Ullapool
encore plus au bout du monde, à Cromarty, avec des amies de toujours... de jeunesse
dans les mêmes parages, en souvenir d'une personne aimant les chats et le violon ("fiddle" puisque c'est le Nord de l'Ecosse)

Voilà, mon Arnaud, quelques-uns de ces bancs où je me suis assise dernièrement (celui de Lisbonne sous les azuleijos, en esprit seulement)... sans compter les bancs de bon nombre d'églises que j'ai visitées au passage. J'aime bien rentrer dans les églises, m'y recueillir, des endroits pensés pour ça dans le fond, des lieux où penser la mort apaise, même quand "on ne croit pas"... mais ne croit-on pas forcément à quelque chose ? Des bancs d'églises écossaises aux bancs d'églises romaines... car je reviens de Rome où les églises ne manquent pas, fresques, mosaïques, anges... Sous l'aile de l'ange... Quel bon moment en ta compagnie, mon Naud, à Santa Maria degli Angelli ! des anges de marbre, un ange de lumière et mon ange gardien ! Merci la vie pour ce qu'elle m'a donné et même pour ce qu'elle m'a repris, tu vois... avoir eu, c'est déjà beaucoup parfois.

en la Basilique de Santa Maria degli Angelli à Rome
Angello della luce, oeuvre d'Ernesto Lamagna, 2000, même basilique

À toujours, mon p'tit frère et aussi à un de ces jours ! Merci de tout coeur ! Bises à toi et à toute ma famille, ta famille 😊, Muriel, ta Sister Mu

 *
un livre: Le banc du temps qui passe, d'Hubert Reeves, Ed. Seuil (5 octobre 2017)
une sculpture: Angello della luce, d'Ernesto Lamagna
un poème: Evasão, d'Anrique Paço de Arcos 

Evasão

Não fui ao jardín,
Mas voltei do jardim com una rosa na mão
Não fui ao mar, mas regressei das ondas
Com todo o sal do mar nas minhas lágrimas
Não fui a guerra, mas voltei da guerra
Sem coração...

Un dia està para chegar
Em que hei-de ir e n não he de voltar

*
une musique ? tiens, ce matin j'ai entendu quelque chose qui allait si bien avec ce qui se passait dans ma tête, ou dans mon coeur, une Sonate pour piano et violon d'Ernest Bloch, je ne sais pas laquelle exactement, en voici une: https://youtu.be/1OIAR0i-kFQ

*
un sentiment: la gratitude ou la reconnaissance, comme on veut...

*
et je reçois à l'instant cette pensée musicale-hommage, merci Jean-Michel:


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