"Parlem de tu, però no pas amb pena.
Senzillament parlem de tu, de com
ens vas deixar, del sofriment lentíssim
que va anar marfonent-te, de les teves
coses, parlem i també dels teus gustos,
del que estimaves i el que no estimaves,
del que feies i deies i senties;
de tu parlem, però no pas amb pena.
Senzillament parlem de tu, de com
ens vas deixar, del sofriment lentíssim
que va anar marfonent-te, de les teves
coses, parlem i també dels teus gustos,
del que estimaves i el que no estimaves,
del que feies i deies i senties;
de tu parlem, però no pas amb pena.
I a poc a poc esdevindràs tan nostre
que no caldrà ni que parlem de tu
per recordar-te; a poc a poc seràs
un gest, un mot, un gust, una mirada
que flueix sense dir-lo ni pensar-lo".
que no caldrà ni que parlem de tu
per recordar-te; a poc a poc seràs
un gest, un mot, un gust, una mirada
que flueix sense dir-lo ni pensar-lo".
Mon Naud, en français, ça donne ça, petite traduction au pied levé, pour toi:
"Nous parlons de toi, mais sans peine.
Tout simplement, nous parlons de toi, de la façon
dont tu nous as quittés, de la souffrance si lente
qui t'a fait fondre peu à peu, nous parlons
de tes choses à toi, et aussi de tes goûts,
de ce que tu aimais et ce que tu n'aimais pas,
de ce que tu faisais et disais et ressentais;
nous parlons de toi, mais sans peine.
Tout simplement, nous parlons de toi, de la façon
dont tu nous as quittés, de la souffrance si lente
qui t'a fait fondre peu à peu, nous parlons
de tes choses à toi, et aussi de tes goûts,
de ce que tu aimais et ce que tu n'aimais pas,
de ce que tu faisais et disais et ressentais;
nous parlons de toi, mais sans peine.
Et peu à peu tu deviendras tellement nous-mêmes
que nous n'aurons plus besoin de parler de toi
pour nous rappeler de toi; peu à peu tu deviendras
un geste, un mot, un goût, un regard
que nous n'aurons plus besoin de parler de toi
pour nous rappeler de toi; peu à peu tu deviendras
un geste, un mot, un goût, un regard
fluides, sans rien dire, sans rien penser".
Mon Naud, pour le moment, nous parlons de toi avec beaucoup de peine, mais sois tranquille, avec beaucoup de sérénité aussi, tu as été un si grand maître ces derniers jours ensemble... Et tu es dejà devenu un geste, un mot, un goût, un regard à nous, et comment ! Pensée émue pour toi, pour notre père aussi, c'est son anniversaire aujourd'hui. L'as-tu retrouvé facilement dans la foule cosmique ? Il y a tellement de monde là-haut, là-bas, sur l'autre rive ! Et c'est aussi l'anniversaire de notre arrière grand-père italien, Ercole... Le 15, c'était celui de la grand-mère Luisa Maria, tu étais heureux à l'idée de faire bientôt sa connaissance... Je ne sais pas comment ça marche, après la vie, je sais seulement que, même les scientifiques !, tout le monde est d'accord là-dessus: ça continue, l'énergie, ou d'autres mots savants ou bien vieux comme le monde - l'âme -, en tout cas, j'espère que ça se passe bien. Nous, on continue ensemble de toute façon... Voilà... je me prépare à prendre un goûter avec notre chère mère, nous ne manquerons pas de parler de toi. Ce matin, nous avons repiqué de jolies pensées pour vous tous, dans un gros pot de terre, devant chez moi...
À tout de suite par la pensée, ta soeur Mu ! (i gràcies a tu, Lourdes, per enviar-me aquest pensament i aquesta poesia del poeta de la vida senzilla.... i profunda !)
Parlem de tu... nous parlons de toi, 22 novembre 2017, Muriel |