Quand nous chanterons le temps des cerisesEt gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant
Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour
J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur.
La voici interprétée par Georgette Lemaire: http://youtu.be/_eOBxp6oKrk
Le Temps des cerises est une chanson écrite en 1866 par le chansonnier et révolutionnaire républicain Jean-Baptiste Clément, la musique est composée en 1868 par Antoine Renard, ténor reconverti dans le music-hall et l'opérette. La chanson devient rapidement l'hymne de tous les communards et des ouvriers. Une sacrée généalogie, non ? Depuis, elle a été reprise par de nombreuses voix (Yves Montand, Tino Rossi, Charles Trenet, Nana Mouskouri, Michel Fugain, Colette Renard, Juliette Gréco, Georgette Lemaire, Mouloudji, et j'en passe - là, c'est carrément Radio Nostalgie-de-chez-nostalgie !) et elle loge pour toujours au patrimoine de la chanson française à titre de, comment dire, de "très jolie chanson d'amour", de "chanson de toujours".
Le Temps des cerises, le temps des cigales, le temps des clafoutis, le temps de l'enfance, le temps de l'amitié... Quel régal !
Le Temps des cerises, c'est aussi désormais, pour moi, le week-end dernier, à Bijuesca (Barcelona, Zaragoza, Calatayud, Villarroya de la Sierra, Bijuesca, il faut déjà y arriver !), loin du bruit et des "embarras de la ville", les tracas de la vie quotidienne entre parenthèses, en pleine nature, près de l'amitié, des cerises, des cigales, parmi les chants d'oiseaux, au coeur d'une chaleur implacable, et la saveur retrouvée avec bonheur, et partagée ! du clafoutis... aux cerises.
Voilà, à bientôt ! Muriel (y 1000 gracias Carmen por el "pack Bijuesca", gràcies Rosa pel cop de mà "editiu"!)