diumenge, 24 de setembre del 2017

Mercè 2017: el pregó de Marina Garcés


cartell de Javier Mariscal

La Mercè 2017: p. web en català-castellano-français-italiano-english (descripció, programa):

irbarcelona.cat/festes-tradicions-/la-merce-festa-major-barcelona/

El pregó* d'aquesta Mercè 2017 m'agrada molt. Com ho va dir la pròpia Marina Garcés**, filòsofa, encarregada de fer aquest pregó, no era una tasca fàcil, gens... No obstant això, divendres, al Saló de Cent, ens va lliurar, trobo, un text i unes reflexions valuosíssims sobre Barcelona bàsicament i sobre els nostres temps, la paraula i el pensament lliures i més coses o... temes. Em va arribar molt fort.

M'agrada la idea de tenir aquest moment de la lectura d'aquest pregó a l'abast en aquest blog: copio el link de Betevé*** per poder reescoltar-lo, compartir-lo:

beteve.cat/prego-integre-merce-2017-Marina-Garces (text integral)

I aquí, penjo aquesta pàgina de El Periódico de Catalunya amb el text integral escrit:

el-periodico.cat/text-integre-del-prego-merce-2017-marina-garces

Comença així:
"Amics, amigues, 'our guests from Iceland', barcelonins residents, barcelonines de pas, nouvinguts, migrants amb papers i sense papers, joves i no tan joves de Barcelona que heu marxat; treballadors públics que feu funcionar aquesta casa, sigueu polítics, funcionaris, becaris o precaris; gent estimada, parents, amics i coneguts i, sobretot, tots els que no em coneixeu ni sabeu per què estic fent el pregó de la Mercè, bona festa major..."

Bé doncs... A passar-lo bé i fins aviat ! Muriel

3 précisions en français:

* pregó: discours d'ouverture (d'un événement, comme ici la grande fête de la ville)

** Marina Garcés: philosophe et auteure de plusieurs essais, catalane, professeur de philosophie à l'Université de Saragosse, moteur du projet collectif Espai en Blanc (pour la pensée critique et expérimentale), un des concepts clés de sa pensée est "lo común, ce qui nous est commun" (pour le développement d'alternatives face aux crises actuelles), elle défend « la philosophie comme forme de vie, un art qui naît dans la rue et qui continue sans interruption dans les espaces intimes et invisibles » (Marina Garcés, La filosofía nace como arte callejero) (réf. Wikipedia)

*** Betevé: Barcelona TV, la chaîne de télévision de la ville de Barcelone 

**** our guests from Iceland: le pays invité, cette année, pour la grande fête de Barcelone, c'est l'Islande (spectacles, concerts, feux d'artifice...)


À bientôt ! Muriel

dissabte, 23 de setembre del 2017

Septembre, les coings, le soleil plus serein...

Je reçois à l'instant ces photos d'un arbre que j'aime: fin septembre, il regorge de fruits qui doreront au soleil plus tranquille de l'automne qui commence...


"Il n'a jamais été aussi beau", Moulin Ballot,
23 sept. '17, photo Sylvaine



Et par ici, au soleil serein, enfin apaisé, deux tortues "se dorent la pilule" en pleine conscience, j'ai adoré les regarder un moment:

Parc de Torreblanca, 23 sept.'17, Muriel

Entre autres lectures du moment: Thich Nhat Hahn, différents écrits (la pleine conscience, la respiration, l'enfant intérieur...)

Bel automne à vous, à bientôt ! Muriel

dimarts, 12 de setembre del 2017

Els arbres que m'esperaven...

Efectivament, m'esperaven més arbres ! M'esperaven ? Esperaven ? Estaven allà, senzillament o... serenament, naturalment. Ni això ho sé, no sé res d'aquells arbres sinó aquella sensació bona de senzillesa, serenor i naturaleza (naturalitat) que em van transmetre, una sensació realment benèfica per a mi... per a ells, no crec o potser sí, ja que els arbres senten les mans a la seva escorça i potser les paraules que els són dirigides. 

Aquella tarda de dissabte va ploure a Moià i després, per això, va tornar a sortir el sol... amb la qual cosa els colors del camp, del cel, es veien frescos, molt lluminosos: una invitació a passejar i respirar.

Després de la pluja, paratges de Moià, set.'17, Muriel

Paratges de Moià, capvespre després d'una tarda plujosa, set.'17, Muriel

L'endemà va fer un temps de finals d'estiu mediterrani, i també va ser una incitació a caminar entre aquells paisatges sempre inclinats a prodigar horitzó.

L'Estany, paratges de Moià, a la llunyania, Montserrat, set.'17, Muriel

L'Estany, paratges de Moià, camí cap a una ermita en ruïna, set. '17, Muriel

Ermita, a mig camí entre Santa Maria i Sant Joan d'Oló, set '17, Muriel

De tornada a Moià, vaig tenir el plaer de llegir una Pregària de l'Arbre, així com un homenatge a l'Arbre Fruiter que, tot proclamant la Verge del Rosari patrona dels arbres fruiters i Alcaldessa Honorària Perpètua de la Vila de Moià (quina gràcia !), honora tots els arbres (acte saludat pel polític Francesc Cambó,1876-1947) i també aquests versos del poeta Joan Maragall (1860-1911). M'agraden molt aquestes mostres de respecte i agraïment als arbres, de lloança ! M'hi afegeixo de tot cor ! 








Mentrestant, els rellotges de sol marcaven eternament l'hora del Moment Present !

Rellotge de sol de Santa Maria de l'Estany, set. '17, Muriel

Abans d'acomiadar-me, us proposo aquesta Musica dels Arbres, Musique des Arbres, de Pierre-Jean Beaudoin, arranjament de Fur Alina, d'Arvo Pärt:


Fins aviat, fins ara mateix ! Muriel (una abraçada per a la Ghislaine qui em va fer descobrir aquesta contrada molt seva !)

dimecres, 30 d’agost del 2017

Un été dans la compagnie des arbres

Les arbres ont été, pour mon plus grand bonheur et pas vraiment par hasard, une si belle compagnie cet été. À un bout de l'écheveau, il y a le frêne pleureur du Moulin Ballot, que je vous ai déjà présenté, et son compère le cognassier, puis en tirant - doucement !- sur le fil, il y d'autres arbres, très beaux ou très bons (ou les deux !).

Je tire donc doucement sur le fil végétal imprimé dans ma mémoire et je revois, près du Moulin Ballot, les pieds dans un étang, des saules pleureurs bondés de hérons, (on ne distingue que quelques points blancs sur la photo, pourtant, c'était impressionnant)

Alentours du Moulin Ballot, Charente Maritime, juin '17, Muriel

Alentours du Moulin Ballot, Charente Maritime, juin '17, Muriel

Ce n'est pas un fil, c'est un ruban ! un ruban sur lequel sont imprimés des bois, en Corrèze, qui se partagent les paysages avec les prés où paissent les limousines, et les arbres du chemin qui longe la Saint-Bonnette à Laguenne (comme elle chante gaiement, la Saint-Bonnette, un plaisir de marcher cette musique ruisselante dans les oreilles), le "Tacot", qu'il s'appelle ce chemin-là, on y avance comme sous la voûte d'une cathédrale, en pleine "architecture des contemplatifs" (l'expression de Nietzsche se représente à moi à chaque occasion depuis les cours de philo au lycée, un legs précieux)

En Corrèze, près de Tulle, (Laguenne) juin '17, Muriel

Corrèze, le "Tacot" au bord de la Saint.Bonnette (Laguenne), juin '17, Muriel

"Architecture des contemplatifs"
Le "Tacot", Corrèze, juin '17, Muriel

La Saint-Bonnette qui chante parmi les arbres et les mains de ma mère,
 juin '17, Muriel

Et le ruban se dévide au dévidoir... c'est le tour des arbres du Parc de Torreblanca. Entre autres (vieilles) connaissances, un micocoulier octogénaire qui a ravi mes trois octogénaires préférés entre tous sur la planète et qui étaient alors en visite chez moi. Il y a aussi eu, dans la plataneraie du Parc, la rencontre avec la huppe fasciée que, de mon côté, j'avais auparavant vue plusieurs jours d'affilée.

La huppe fasciée sur un platane, Torrreblanca, juin '17, Muriel

La huppe fasciée, Torreblanca, juin '17 Muriel

Pin méditerranéen, pignonnier, Torreblanca
juin'17, Muriel

J'aime bien me promener parmi les arbres du Parc de Torreblanca, des pins, des palmiers, des belombras (raisiniers dioïques)... La sécheresse a sévi beaucoup trop fort cette année et c'est triste de voir comme ils ont soif, tous.

Voici encore des photos de belombras (ce n'est pas la première fois qu'impressionnée par leurs racines végéto-minéro-animales je poste des photos sur ce blog), cette fois-ci, ce sont ceux du Mirador de Montjuic. "Moi, ça me ferait presque peur", j'ai entendu dire dans leurs parages. Peur, je ne sais pas, ça me fascine, ça oui:

Racines de belombra, Montjuic, juillet '17, Muriel 

Racines de belombras, Montjuic, juillet '17, Muriel

Je suis aussi allée à un moment donné, comme chaque été, retrouver les arbres de "ma" forêt de Sénart, il y a des chênes que je connais bien, que j'ai vus s'étoffer, qui m'ont vue grandir, vieillir, qui m'ont entendue chanter à tue-tête ou penser tout haut à toute sorte de choses... Je leur suis attachée...

"Mon" chêne 1-  forêt de Sénart, juillet '17, Muriel
"Mon" chêne  2, Muriel

Il y a, bien sûr, imprimés sur le ruban, les arbres de ce jardin auquel je reviendrai toujours et les bons moments de lecture sous la tonnelle (encore elle) des branchages entremêlés du saule pleureur, du boulot, du merisier et de l'un des noisetiers. Au pied du pin d'Autriche, un nid tombé, d'un tout petit oiseau, nul doute :

Nid... de quel oiseau ? Envolé depuis longtemps, à cette époque de l'année
Quincy-sous-Sénart

Puis l'inévitable balade au bord de l'Yerres, dont voici un aperçu (et nous sommes en territoire impressionniste)...

Au bord de l'Yerres à Boussy-Saint-Antoine, août '17, Muriel

Au bord de l'Yerres... j'adore le vert, ma couleur préférée !
et les bords de l'Yerres ! août '17, Muriel

... qui s'est poursuivie par une promenade dans le Parc de la Mairie de Boussy Saint-Antoine et j'ai fait la connaissance des arbres monumentaux qui donnent une valeur folle à ce parc et qui en font la beauté :

ville-Boussy-Saint_Antoine.fr-botanique/parcours

Ça m'a fait terriblement plaisir de voir le séquoia géant:

Le séquoia, du Parc de Boussy - 1
Muriel août '17
Le séquoia du Parc de Boussy - 2
août '17, Muriel
Le séquoia du Parc de Boussy (ma mère et son amie Claude, salut les filles !)
août '17, Muriel

Et ces deux autres arbres aussi, d'après la web du parc, ce sont des... Je vais regarder ça tranquillement:

Parcours botanique, Parc de la Mairie,
Boussy Saint-Antoine, août '17, Muriel

Parcours botanique, Parc de la Mairie,
Boussy-Saint-Antoine, août '17, Muriel

Puis, des baobabs tout à fait inattendus sont littéralement venus à moi ! C'est à dire, une peinture de baobabs. C'est très beau ! Ils sont maintenant chez moi. L'auteure, l'artiste est une amie de mon groupe "élargi" et on m'avait bien dit qu'un jour je verrais ses peintures d'arbres (parce qu'on finit par le savoir, que j'aime les arbres). Je vous mets de ce pas en rapport avec Mick Cailleteau, ses arbres, ses vaches aussi, ses peintures (différentes techniques, vous verrez) et ses brotures (j'en ai vu deux, c'est magnifique, un mariage heureux de broderie et de peinture), allez-y, allez faire un tour sur son site, La palette de Mick !

Ma palette  http://www.mickcailleteau.com

Baobabs, Mick Cailleteau
(la photo est injuste, c'est plus beau que ça)
Bises de Barcelone, Mick !
Muriel, août '17

Je continue à tirer doucement sur le ruban des arbres et là, ce sont les oliviers  du Delta de l'Ebre. Car, dans le va-et-vient des vacances prises par petites portions, me voici revenue en Méditerranée: 

Oliviers du Delta, le Pimpi près de Tortosa, août '17, Muriel

Oliviers du Delta... au loin la chaîne de "Els Ports", août '17, Muriel

Le figuier du Pimpi (nom de la maisonnette amie, dans le Delta), cet arbre merveilleux et généreux que je vous avais présenté au cours d'un autre été, est malade, trop de sécheresse, puis il est vieux... Il donne encore, et encore... la bonté même, un délice !

Retour complet à la bibliothèque, en passant, il y a de très beaux livres qui sont arrivés, toute l'année, sur l'intelligence et la sensibilité végétales, sur les valeurs végétales, la communication, la solidarité, l'amitié.

Par exemple, ceux de l'italien Stefano Mancuso (une référence dans le domaine de la  neurobiologie végétale):
- Des hommes qui aiment les plantes: Histoires de savants du monde végétal
- Sensibilidad e inteligencia en el mundo végétal (j'ai l'impression qu'il n'est pas encore traduit en français)



Voici un entretien de Mancuso sur l'intelligence et la sensibilité végétales:

http://www.slate.fr/story/105137/plantes-intelligentes-droits , intéressant, touchant, très !

Et un livre de la géochimiste et géobiologiste américaine Hope Jahren (je ne crois pas qu'il soit traduit en français non plus), le titre en anglais, c'est Lab girl, a story of trees, science and love (Fille de labo, une histoire d'arbres, de science et d'amour), traduit en castillan par La memoria secreta de las hojas (La mémoire secrète des feuilles, pourquoi un titre si différent, je ne sais pas...)




Voilà, et à l'autre bout de l'écheveau, de ce ruban d'abres,ces livres-là, donc, à la bibli et aussi, ce palmier, que je ne manque pas de saluer au cours de ma pause:


À la Maternitat, Les Corts (BCN) , Muriel

Les vacances sont finies mais.... pas tant que ça ! Il y a bientôt un weekend à Moià, au coeur de la Catalogne, et de beaux arbres m'y attendent !

Je vous laisse à présent en compagnie de Jacques Prévert, que j'aime tant et qui aime beaucoup les arbres, ce poème me touche particulièrement:

A Georges Ribemont-Dessaignes...  

En argot les hommes appellent les oreilles des feuilles
c’est dire comme ils sentent que les arbres connaissent la musique
mais la langue verte des arbres est un argot bien plus ancien
Qui peut savoir ce qu’ils disent lorsqu’ils parlent des humains

les arbres parlent arbre
comme les enfants parlent enfant

Quand un enfant de femme et d’homme
adresse la parole à un arbre
l’arbre répond
l’enfant entend
Plus tard l’enfant
parle arboriculture avec ses maitres et ses parents    
Il n’entend plus la voix des arbres
il n’entend plus leur chanson dans le vent

Pourtant parfois une petite fille
pousse un cri de détresse
dans un square de ciment armé
d’herbe morne et de terre souillée    
Est-ce… oh… est-ce
la tristesse d’être abandonnée
qui me fait crier au secours
ou la crainte que vous m’oubliiez
arbres de ma jeunesse
ma jeunesse pour de vrai    
Dans l’oasis du souvenir
une source vient de jaillir
est-ce pour me faire pleurer
J’étais si heureuse dans la foule
la foule verte de la forêt
avec la crainte de me perdre et la crainte de me retrouver

N’oubliez pas votre petite amie
arbres de ma forêt. 
   
Jacques Prévert, "Arbres" (Histoires)  


Allez, à bientôt ! Muriel, soeur ou fille des arbres (c'était... c'est encore pour quelques jours, un été 2017 dans la bienfaisante compagnie des arbres... et je salue au passage les personnes amies, aimées, qui étaient avec moi auprès de ces arbres au cours de ce périple à droite, à gauche...)

divendres, 21 de juliol del 2017

De la tonnelle de frêne au plus lointain souvenir de Jung en passant par les livres sacrés...

Voilà une semaine de cours qui se termine, un cours d'été dans le cadre de Els Juliols a la UB (Les Juillets à l'Université de Barcelone"), une semaine intensive (en combinaison avec mes heures de travail à la bibliothèque), le plaisir de redevenir étudiante, c'est si bon, s'asseoir, écouter, apprendre... puis, d'un cours à l'autre, penser, lire...

Cela faisait longtemps que j'avais envie de m'interessser de plus près à C.G. Jung, de me plonger un peu dans son "inconscient collectif" et de partager sa curiosité sans limite pour le Savoir, par-delà, par-dessous, de part et d'autre du savoir "établi". Jung, médecin psychiatre de formation, a d'une part beaucoup voyagé et d'autre part beaucoup étudié dans des domaines variés: les religions, l'anthropologie, la philosophie, l'alchimie, la physique et la métaphysique pour en citer quelques-uns. Son savoir n'était pas "conventionnel", il accueillait tout ce qui servait à comprendre, à expliquer, explorer les mystères de la vie, de "la conscience" et de "l'inconscient", de la "personne" et de son "ombre", n'hésitant pas à voir ce qu'en disait le tarot, l'I Ching  entre autres sources de savoir occulte.

Jung aussi, et son fascinant concept de synchronicité, car on entend souvent dire, surtout quand le hasard est heureux, "qu'il n'y a pas de hasard"... Et c'est là où je voulais en venir car, bien entendu, l'objet de ce post n'est pas d'y reverser mes notes prises en cours ni de faire un compte-rendu de cette semaine de Juillet à la UB (par ailleurs, un endroit qui a fait si fort partie de ma vie), je voulais tout simplement consigner ici la synchronicité dont j'ai fait l'expérience à deux reprises cette semaine.

La 1ère, c'est le livre des livres sacrés, il n'est pas traduit en français, (dommage, vraiment):  Libros sagrados: los textos que han dado origen a las principales religiones (Arturo Pascual, 2010, ed. Océano Ambar),



Il m'est passé entre les mains, trois heures après qu'on ait parlé de l'I Ching en cours ! Un usager venait le rendre à la bibli ! Les Évangiles apocryphes, le Popol Vuh, les Vedas, le Tao Te King, l'I Ching, etc... une très belle compilation illustrée de textes captivants... C'est tombé à merveille et je l'ai emprunté pour l'été !

La seconde, c'est que m'étant mise à lire le livre (auto-)biographique de Carl Gustav JungMa vie, souvenirs, rêves et pensées, je tombe dès les premières pages sur un souvenir qu'il évoque, "peut-être le plus lointain de ma vie" dit-il. Et là, je suis illico retournée sous la tonnelle de frêne dont je vous parlais dans mon dernier post. Les synchronicités ont ceci de formidable qu'elles apportent de la lumière à un vécu, une image, une pensée, un événement. Je retranscris ici le paragraphe, entier:

" Ici surgit un souvenir, peut-être le plus lointain de ma vie, et qui n'est, pour cette raison, qu'une assez vague impression: je suis étendu dans une voiture d'enfant à l'ombre d'un arbre; c'est un beau jour dété, chaud; le ciel est bleu. La lumière dorée joue à travers les verts feuillages ; la capote de la voiture est levée. Je viens de me réveiller dans cette superbe beauté et je ressens un bien-être indescriptible. Je vois le soleil scintiller à travers les feuilles et les fleurs des arbres. Tout est splendide, coloré, magnifique."

Et ce paragraphe apporte de l'émotion à mes moments sous la tonnelle de frêne, le mois dernier, et précise la nature de la douceur, du confort, du bien-être, du plaisir que j'y ai ressentis; je comprends que ces moments, au-delà du Moment Présent, sont intimement reliés à d'autres moments premiers dans ma vie car enfin on m'a beaucoup promenée en forêt quand j'étais toute petite et je me suis sûrement beaucoup réveillée "dans la lumière dorée jouant à travers le vert feuillage", des moments de l'origine, et, dans le fond si évocateurs de la matrice... Les moments "au sein" de la tonnelle primitive...



Voilà, une semaine bien et agréablement remplie (car en plus, nous étions plusieurs copines à faire ce cours ensemble) et de belles perspectives de lecture ! Et puis, j'aurai bientôt le loisir, si le temps s'y prête (avec un peu de chance) de lire - et sommeiller - sous les branches d'un saule pleureur très familier, tout près des branches d'un bouleau, d'un merisier et de noisetiers tout aussi familiers !

Le livre rouge Liber Novus de  C. G. Jung (sur son bureau)

À bientôt ! Bises à Sylvaine, l'amie de la tonnelle de frêne i petons a les "companyes" de curs, Lola, Lourdes i Ghislaine ! À plus, Muriel (la soeur - ou fille ?!- des arbres)

Jung, pensament, art i clínica :
ub.edu/juliol-jung-inconscient-pensament-art-clinica
(entre el professorat falta el nom de la Dra Anna Ma Gassol, psicòloga i analista junguiana, que va fer la 1a ponència i ens va situar perfectament)

Els Juliols a la UB: http://www.ub.edu/juliols/

dimecres, 5 de juliol del 2017

Moment lecture sous une tonnelle naturelle de frêne pleureur dans la chaleur écrasante d'un été précoce

Le mois de juin de cette année 2017 serait "le 4ème plus chaud des 137 dernières années"... Bon... Je ne sais jamais quoi trop faire de ce genre de données statistiques... C'est vrai qu'il a fait - et qu'il n'arrête pas de faire - une chaleur écrasante, de ces chaleurs qui révèlent des oasis... Et il y a des oasis qui, immédiatement, font partie des délices d'une vie, des moments qui s'ancrent en nous... L'oasis, ici, c'est une tonnelle naturelle formée par les branches gentiment pleureuses d'un frêne ayant pris vie dans un jardin ami. Pas vraiment de la fraîcheur plutôt une douceur... L'ombre, le vert et la texture des feuilles de frêne évoquant la soie dans le jeu des rayons du soleil, l'horizon des champs de blé entre les branches et dans ces branches, les oiseaux chantant à tue-tête. À ce décor de tous les sens, y compris celui de l'amitié, ajoutez donc le plaisir de la lecture ! Un bonheur ! C'est à présent un souvenir puissant et j'y retourne régulièrement en pensée pour un "ressourçage" express ou une divagation nonchalante.


Au Moulin Ballot, juin '17, Muriel

Au Moulin Ballot, juin '17, Muriel

Au Moulin Ballot, juin '17, Muriel

Au Moulin Ballot, juin '17, Muriel

Au Moulin Ballot, lecture initiatique pour un moment absolu, juin '17, Muriel

Au Moulin Ballot, Namasté, des mains et des pieds, clin d'oeil à Sylvaine
 juin '17, Muriel

Cet arbre-là, ce frêne pleureur, vit en belle entente avec un certain cognassier dont je vous parlais il y a de cela quelques temps (les fruits de ce cognassier donnant lieu à une si bonne compote de l'amitié ! nous étions alors tout à la fin de l'été...). J'aime les arbres. Il m'est revenu en mémoire, à l'ombre de ce frêne, un moment appartenant à des temps lointains, en pleine jeunesse, où, à l'issue d'une excursion emplie de mystère et de révérence (Ciudad Perdida, Santa Marta, Colombia, en territoire antérieurement Tayrona) et après avoir "crapahuté" (comme je disais - et faisais - alors) j'avais rencontré un arbre que j'avais eu tellement envie de toucher, d'embrasser, que, dans le creux de son écorce, j'avais laissé un mot sur un papier blanc plié sur lequel j'avais écrit Soy la hermana de los árboles (Je suis la soeur des arbres... à moins que, plus prosaïquement, je l'aie simplement écrit sur le cahier des visiteurs, dans la cabane des gardiens du parc, les moments forts - fort beaux - se trouvant souvent embellis par la mémoire). Si longtemps après, je sais, que je suis bel et bien la soeur des arbres, plus que jamais.

À bientôt, merci l'Amie, merci le frêne, salut à toi aussi le cognassier, je vous dis... à la prochaine !
Muriel

PS en 4 volets:

- Pour ce qui est de la lecture initiatique, il s'agit du livre de Peter Kelder, Les 5 tibétains
https://www.babelio.com/livres/Kelder-Les-5-tibetains--Secrets-de-jeunesse-et-de-vitali/664284

- La tonnelle de frêne se trouve dans le jardin d'une amie maître de yoga (d'où la recommandation - et même cadeau - de ce livre). Je vous connecte (reconnecte) avec sa page web et son blog:
https://sylvaine-yoga.com/
https://sylvaine-yoga.com/blog/

- Pour la recette de la compote de l'amitié:
https://books-carabistouilles.blogspot.com/2015/10/la-recette-de-la-compote-la-voici.html

- Et pour saluer le cognassier:
https://books-carabistouilles.blogspot.com/2015/10/cydonia-oblonga-de-lamitie.html