dimecres, 25 de març del 2020

bon dia, té i clívia

seguim...

el (o la ?) clívia també torna a florir cada any quan ve la primavera
la miro i brindo - amb te -per la vida irresistible

"lo dicho": bon dia ! apa, fins demà !

dimarts, 24 de març del 2020

salade Résilience* de pissenlits aux oeufs durs

c'est pas l'envie de verdure qui manque ! en tout cas, voilà une formidable salade:

salade Résilience de pissenlits aux oeufs durs, Quincy, aujourd'hui

j'ai 2 grands maîtres de la résilience auxquels recourir en cas de necessité, vers lesquels j'aime me tourner, même sans nécessité: le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, "père du concept de résilience" et un humain simple et tellement humain et puis... ma mère !

ma mère a pratiqué cette discipline vitale toute sa vie et c'est une résiliente de 1er ordre, admirable, c'est si souvent que j'ai l'occasion de le constater et quelle joie cela me donne ! une survivor !

déjà, jeudi dernier, en plein confinement donc, lors de notre coup de fil matinal, et comme je lui demande "ce qu'elle fait de beau"... et bien, "de la pâte à crêpes, c'est la Mi-Carême, il n'y  a pas de raison, je m'en ferai pour mon dessert et pour 4 heures".

la Mi-Carême, je reconnais que je n'y étais plus ! et pourtant, j'aime bien les dates, les retrouver au calendrier et les fêter en respectant (de près ou de loin) les coutumes... et les crêpes, c'est sacré: Chandeleur et Mi-Carême ! L'observation des rituels, l'attachement à ces traditions...

je raccroche et me mets doncs a préparer moi aussi de la pâte à crêpes, avec bonheur ! et bien vite, c'est une "activité partagée" entre Quincy, le Moulin Ballot et le Walden ! formidable, non ?

revenons, sinon à nos moutons, à la salade de pissenlits: coup de fil, cematin, en fin de matinée:

"ça va ? tu fais bien attention ? tu as tout ce qu'il faut pour manger ?
- oui, ça va, il me faudra bientôt un peu de fruits et légumes mais ça va quand même, j'ai ramassé un bon saladier de pissenlits dans le jardin et je vais me préparer ça avec des oeufs durs.
- mais c'est génial ! on en mangeait quand on étaient petits, non ? je m'en rappelle
- ben oui, c'est maintenant qu'ils sont bons et il y en a beaucoup, ça faisait longtemps que je n'en ramassais pas, c'est du boulot et puis les laver aussi, c'est du boulot, mais c'est drôlement bon, j'en ai beaucoup mangé petite, pendant la guerre... et après. Ça me fait plaisir, je vais me régaler."

je suis prise de tendresse et d'admiration, beaucoup de tendresse et une admiration absolue

je me dis aussi que ça fait plusieurs fois, et ça n'est pas du tout dans son habitude, que ma mère fait mention de la guerre, qu'elle la revit pendant ce confinement... moi, c'est certain, je n'ai rien vécu de comparable...

allez à plus, Muriel et... bises à ma mère, à qui ce post est dédié et Namasté-Moulin Ballot !
à demain !

et une recommandation de lecture du côté de chez Cyrulnik:

Un merveilleux malheur
 Les vilains petits canards
  Le murmure des fantômes

on bien le temps de les manger par la racine, les pissenlits !!!

* et puis, oui, le mot résilience s'applique après le trauma mais il s'agit aussi d'une aptitude, d'une attitude et au fil des traumas, on devient résilient, on vit sa vie en résilient-e ... ou non, bien entendu, et on se fait éventuellement une petite salade Résilience des familles !

dilluns, 23 de març del 2020

(Re) lire La Peste au temps du coronavirus

dans le cadre du télétravail puisqu'on est en confinement, je me suis mise à relire La Peste, dans l'idée de proposer un article pour le blog des bibliothèques de Barcelone [ bibarnabloc.cat ] et puis, dans la foulée, là, je me le suis traduit - un exercice curieux, pour moi, à vrai dire, inhabituel, l'autotraduc du catalan au français - afin de le consigner dans ce blog de carabistouilles et autres:

La Peste, d’Albert Camus, se vend, se lit et se relit beaucoup, partout, ces derniers temps et quoique cela  puisse sembler évident, on peut se demander pouquoi, pour quelles raisons exactement. Que peut-on bien chercher – et éventuellement trouver – en ces temps de coronavirus et de confinement, dans un roman publié en 1947 et dont l’action se situe à Oran ? Quelles clés pour la compréhension de ce qui nous arrive et pour notre survie ? Quels regards sur la peur, la dignité en ces temps de pandémie, quels portraits de l’amitié, l’amour, la haine, la solidarité et l’engagement nous donne ce roman qui fait effet de miroir à notre angoisse existentielle ?
Un temps de confinement indéfini est, certainement, un temps à mettre à profit pour lire ou relire les classiques de la littérature universelle et La Peste en est un. La Peste ne peut pas nous distraire de nos soucis, loin de là, en revanche, le roman nous présente des prises de position et des points de vue différents et nous invite, si on le veut bien, à faire une lecture philosophique de tout “cela“ qui est en train de se passer.
L’origine  du roman remonte à une épidémie de choléra, en 1849 à Oran, au Nord de l’Algérie (un des deux pays de Camus, avec la France) et comme dans tous les classiques, – ou est-ce pour cela que ce sont des classiques ?- on y trouve des destins individuels, tous tressés ensemble et fondus dans une  histoire collective et lire La Peste implique – ou permet – plusieurs couches d’interprétation : un temps, un endroit et un fléau particuliers deviennent tous les temps, tous les endroits et tous les fléaux. Le choléra est la peste et aussi la peste brune (nazisme) et bien entendu, le coronavirus ; Oran en 1849, c’est Oran au milieu du XXème siècle et c’est n’importe quelle ville de Chine, d’Italie, du monde, c'est Barcelone, juste maintenant, en 2020. Les télégrammes du roman sont nos whatsapp, facebook et instagram.
La peste devient le nom générique de  toutes les maladies contagieuses, de toutes les épidémies physiques et mentales. “Les pires épidémies sont morales” disait Camus (1947: temps de dictadures et de guerres à peine finies) “et les seuls remèdes sont forcément moraux aussi”. La peste est amenée par les rats, la peste brune, par les totalitarismes. Pourrions-nous penser notre temps actuel, un temps pris dans les griffes du coronavirus, en termes de totalitarismes ? Comment fonctionne notre économie, qu’est-ce que la globalisation, exactement ?
La Peste fait partie du cycle de la Révolte, avec L’Homme révolté et Les Justes (différent du cycle de l’Absurde l’autre pilier de la philosophie de Camus). Chez Albert Camus, c’est l’amour qui triomphe – le Dr Rieux a une capacité inouïe à aimer – et si la vie est absurde et n’a pas de sens, la plus grande victoire, la révolte parfaite, c’est la joie, le bonheur de vivre, la recherche d’un sens à la vie à l’intérieur de notre propre vie.
Il est impensable, pour le moment en tout cas, qu’on puisse un jour dire du coronavirus qui nous confine et nous inquiète “à quelque chose malheur est bon”. Pour le moment, c'est un peu trop dur et déconcertant. Il se peut, par contre, et d’une certaine façon c’est ce que nous espérons tous, que les individus, les sociétés, l’ humanité, ressortent de là grandis. Quel rôle joue la peste dans le roman ? Quel rôle joue et continuera de jouer ce virus dans nos vies ? Pour l’heure, c’est une bête implacable qui nous oblige à être avec nous-mêmes, à méditer sur le temps qui passe (ou sur notre manière de le passer), sur notre vie personnelle et nos choix tout au long de notre trajectoire, sur la vie en société, la mort...
L’épidémie est, tout à coup, et si nous jouons le jeu – ou si nous relevons le défi, plutôt -, une école de vie, un cours intensif de développement personnel. La consigne de confinement est la même pour tout le monde, chacun-e avec ses circonstances particulières (santé mentale et physique, enfants, animaux de compagnie, jardin, de la famille loin, télétravail, pertes ou non de gains, il y a tant de paramètres...) et le travail préliminaire que chacun-e aura effectué sur ses peurs, sur  la solitude, sur la passion de vivre aura aussi son mot à dire.
Quelle leçon tirerons-nous de ces temps si difficiles ? Quelle leçon les humains ont-ils tirée de la grippe espagnole, la terrible Influenza de 1918 ? de la grippe aviaire, des vaches folles, de l’Ebola, de tous les fléaux qui continuent à dévaster l’Afrique ? Et ces dernières années, quelle leçon avons-nous tirée jusqu’à présent, de la recrudescence des maladies respiratoires à cause de la pollution massive de l’air que nous respirons ?
Cette periode forcée de séparation d’avec nos êtres aimés et nos routines sera-t-elle une opportunité, au bout du compte ? Sinon pour nous, pour ceux qui viennent ? Nous sentons maintenant la fragilité de la vie parce que nous pressentons notre fin et la fin d’une époque que nous connaissons et “maîtrisons à peu près, plus ou moins bien ”. Serons-nous capables d’apprendre la compassion dont les grands sages de partout nous parlent depuis si longtemps et une bonne fois pour toute, l’amour de la Terre Mère, la Pachamama, comme on dit en terres andines ? Arriverons-nous à donner la priorité, enfin, à la vie, à freiner un rythme frénétique de croissance économique, et donc d’inégalités ? À repenser un ordre bénéfique pour le plus grand nombre de personnes et êtres vivants ? Dans La Peste, le Dr Rieux ne veut être qu’ “un homme solidaire avec les vaincus”.
“Il y a eu dans le monde autant de pestes que de guerres et pourtant pestes et guerres trouvent les gens toujours aussi dépourvus” écrit Albert Camus. C’est grave... ou en est-il simplement ainsi ? Pourrions-nous changer quelque chose ? “La seule façon de s’en sortir quand on est un être humain, c’est de considérer que rien n’est n’est immuable, et la peste non plus”. Dans le roman, le chemin parcouru par chacun des personnages est fascinant. Chacun a quelque chose à nous apprendre. La leçon la plus magistrale, peut-être, est que si nous ne formulons pas les bonnes questions, il est sûr et certain qu’a peine sortis d’une crise, nous préparons directement le terrain pour la prochaine crise... la prochaine  peste. À la fin du livre, les gens ressortent dans la rue, heureux, le coeur léger, et c’est bien ce que nous désirons de toutes nos forces, en ce moment, sortir le coeur léger. Les gens sortent et rient... et Camus, par-dessus leurs rires, nous invite à nous poser la question : des gens simplement heureux ou... des imbéciles heureux ?
Pour le moment, La Peste, sous forme de roman, se propage partout, elle va sur les traces du coronavirus: pourvu, cette fois-ci, qu’elle nous touche en profondeur, durablement et qu’au sortir de cette lecture et de ce confinement, de cette pandémie, nous soyons mieux disposés, plus engagés, solidaires et pleins d'amour et de respect pour la Planète ! Authentiquement, viablement heureux.
Bonne (re)lecture ! Et ceci est un hommage et un remerciement pour tout le personnel soignant, tous les Drs Rieux du coronavirus pour la tâche immense qu’ils accomplissent, tous !

***
Sources: reflexions personnelles au cours de la relecture, nourries des apports de l’avalanche de commentaires et d’articles qui ont été publiés tous ces jours-ci autour de La Peste au temps du coronavirus. Écrire sur La Peste, n’a pas été un choix original, simplement une évidence.

Allez, à bientôt, Muriel (et prenez bien soin de vous ! restez à la maison !!!)

 Pdf gratuit:  bouquineux.com-telecharger-Camus-La-Peste

dissabte, 21 de març del 2020

jour 1 de la semaine 2... et le printemps comme si de rien n'était

mais j'avais dit que je ne comptais pas... puis le printemps, c'était hier... et je n'ai pas vraiment fêté sa venue, pourtant plusieurs de mes cactus m'avaient prévenue:

il refleurit à l'arrivée du printemps,
tranquille et fidèle

samedi 21 mars, donc... et un aprem à la maison !

ça a commencé grisailleux dans la tête comme dans le ciel d'ailleurs... mais rien de tel qu'une belle série de respirations en pleine conscience, c'est fou ! et une bonne séance de gym, la séance enregistrée de notre petite prof Mònica, "consciència corporal", un bienfait !

en effet, je m'y tiens, à la gym ! je n'aurais pas cru, ni que j'en aurais autant envie, ni que ça me ferait autant de bien... après tout ce chemin de vie en réfractaire, il faut bien l'avouer, de toute activité physique dirigée et assidue !

en provenance du Moulin Ballot, m'arrivent les ondes d'une salutation au soleil !


Alors Namasté-Patience et Santé !

À demain, Muriel

divendres, 20 de març del 2020

Activités partagées pour être ensemble, une expérience

vendredi 20 mars

on a tenu presque une semaine et dans l'idéal ça aurait pu durer bien plus mais... dans l'idéal: à 4 copines "de traversée" de ce confinement, on avait commencé à faire en même temps, chacune chez soi, des activités, allez lançons le grand gros mot, culturelles et si ça mettait un peu de chambardement dans un emploi du temps en constante reconstruction, ça a mis du baume au coeur et ça nous a semblé intéressant !

- La Grande Librairie (la dernière jusqu'au déconfinement):
France.tv/france-5/lla-grande-librairie-saison-le-courage
avec Sophie Nauleau, Fabrice d'Almeida et Fabrice Humbert sur le plateau, puis Richard Powers, depuis le Tennessee avec son merveilleux ouvrage L'Arbre-Monde (archi envie de le lire, titre original en anglais The Overstory) et Boris Cyrulnik, formidable comme absolument toujours, en liaison téléphonique
un super moment !

- Bibliómanos, une émission littéraire aussi, argentine, un format très différent de LGL, sympa, plein de fraîcheur

- une conférence philo et musique, autour de Beethoven, repêchée de France Culture

- une vidéo sur les 3 grands types de bébés et enfants (flexibles, peureux, fougueux) et des conseils pour être mieux à l'écoute, avec un exercice, qui m'avait plu, auquel la copine qui avait proposé l'activité nous avait invitées: "quelle musique décrirait / illustrerait chaque type, à votre avis ", alors
pour les flexibles, pour moi, c'est Un Américain à Paris, Gershwin, pour les peureux, Les Heures, Philip Glass et pour les fougueux, La calvacade des Walkiries, Wagner; une copine a proposé Mozart pour tous et l'autre, différents morceaux de Beethoven pour chaque catégorie

- un entretien avec Christophe André, sur la santé et la méditation (je suis une fidèle de Christophe André, sa sagesse et son calme me font du bien)

- un entretien avec Sylvain Tesson, sur France Culture, sur le confinement, merveilleux Sylvain Tesson, il m'avait tellement impressionnée quand je l'ai découvert, lors de LGL sur Notre-Dame, juste après l'incendie, un sage humble et sensible au possible (avoir choisi bien sa vie, l'attachement et le partage, savoir être seul(e), voilà les 3 points essentiels pour lui, dans la vie en général et dans la vie confinée)

Riche, non ? sauf qu'après j'ai décroché, pas pu caser tout ça, et carrément impensable à heure fixe, avec la vie de famille, le télétravail qui est bien plus lent que sur place à la bibli, la gym pour les cervicales et les dorsales et les lombaires et j'en passe (je m'y tiens et ça fait du bien !) et la médit. pour faire évacuer quelques nuages dans la tête...



A présent, nous sommes des arbres dans une forêt de doutes...
Qu'apprendrons-nous de ce confinement, par rapport à nos racines, à notre tonc, à notre branchage et notre feuillage ???

À plus, prenez soin de vous ! Muriel

dijous, 19 de març del 2020

teletreball i biblioteca a casa

dijous 19...

biblio-teletreball i biblioteca infantil (Primers Lectors i Lectores) a casa



la vie continue... avec les livres ! en effet, les livres, quels bons compagnons de confinement ! quelles fenêtres ouvertes sur... autre chose !

un peu de mal cependant, à l'heure actuelle, à m'abîmer dans un roman, ça viendra, le plein air en toute liberté n'étant pas pour demain

du côté de la biblitohèque infantile, ça va impeccable !

à bientôt, enfin, à demain ! Muriel

dimecres, 18 de març del 2020

boîte à musique

après la pincée de poésie, une pincée de musique

les boîtes à musique (dont j'ai déjà parlé, il y a quelques temps sur ce blog) ont un goût d'enfance, de magie, elles amusent, elles consolent, elles fascinent aussi.

voyez celle-ci, en ces temps où le Monde est malade :

https://youtu.be/F6va6tg62qg : Musical World Map

si quelque chose nous sauve de tout ce marasme (et pas que du coronavirus), ce pourrait bien être la musique !

On continue, on reste confinés ! à plus, Muriel