dimecres, 21 de desembre del 2016

Lots de nouveautés en langues étrangères: Vous n'aurez pas ma haine...

Avant-hier lundi, je recevais à la bibliothèque le lot des livres en langues étrangères dont j'avais passé la commande le mois dernier. C'est toujours un plaisir de recevoir "le lot", d'en sortir un par un les livres. Cette fois-ci, ce sont exclusivement des romans, soit des romans classiques qu'il y avait à remplacer (Mrs Dalloway, Virginia Woolf, Disgrace, J. M. Coetzee, L'invitée, Simone de Beauvoir, par exemple), soit de nouvelles acquisitions (des nouveautés ou bien des titres moins nouveaux mais qu'on n'avait pas encore à la bibli). Parmi les nouvelles acquisitions, justement, triste coïncidence avec l'attentat au marché de Noël à Berlin, le livre Vous n'aurez pas ma haine, d'Antoine Leiris:




On l'avait déjà dans les biblis, depuis quelques mois en catalan et en castillan, un tout petit livre à lire dans n'importe quelle langue, c'est certain, et il m'a semblé important aussi de pouvoir le proposer à nos usagers en version originale. Un très beau texte, émouvant et qui, malheureusement reste valable, d'actualité, comme on dit, la douleur et l'incompréhension face à l'horreur et à la perte d'une personne aimée étant la même à chaque fois pour le commun des mortels, qu'il s'agisse de l'attentat au Bataclan, à Paris, l'année dernière, de ceux au Nigéria quotidiennement, en Syrie (idem), en Jordanie (une triste première hier) et avant-hier, donc, au marché de Noël, à Berlin. "Vous n'aurez pas ma haine", savoir dire ça, chapeau ! et par ailleurs que dire d'autre, face au terrorisme, de vraiment intelligent, qui fasse vraiment avancer les choses dans le sens de la paix, de la vie ?

J'avais lu la lettre qu'Antoine Leiris avait publiée sur Facebook au lendemain de l'attentat au Bataclan
 [ facebook.com/antoine.leiris/posts/vous-n-aurez-pas ma-haine ].
Puis il a fait de sa lettre un livre et un documentaire. Le journaliste Antoine Leiris est devenu, malgré lui et aussi parce que c'est une force qu'il a en lui, un militant contre la haine, pour la vie et le bonheur de vivre.

Puisse le contenu même de ce livre en faire un de ces jours (le plus tôt sera le mieux !) un livre "démodé", un livre d'Histoire, un livre témoignant de faits n'ayant plus cours ! On le sait, la haine n'a jamais été une réponse face à la haine, la haine nourrit la haine et la haine les atrocités... Ce livre est beau et son message mérite de toucher le plus grand nombre de gens !

Le soir même, donc, je l'ai rapporté pour le proposer à une dame, âgée maintenant, qui a perdu sa mère quand elle avait 5 ans pendant la seconde guerre mondiale, C'était dans un village de la Brie, occupé mais justement, il y avait l'Armistice (de 1940) et tuer les habitants n'avait pas lieu d'être... Tuer n'a jamais lieu d'être, on est d'accord, mais c'était la guerre... et l'Armistice, c'est la trève en principe. On sait bien que la guerre fanatise, quelle saloperie la guerre, et la jeune femme de 25 ans fut tuée et laissée là dans les champs de blé. La dame, qui a lu ce grand petit livre d'Antoine Leiris d'un trait et dans une grande émotion, n'a jamais eu la haine, c'est sa force et sa beauté. La jeune femme morte dans les champs, serait devenue ma grand-mère si la folie mortifère n'avait pas sévi ce jour-là sur son passage... La vie a continué sans elle et avec les guerres (c'est Prévert qui disait ça dans son poème Familiale...).

À bientôt, pensée reconnaissante pour Antoine Leiris et bise affectueuse pour ma mère, Muriel

Et pour plus d'infos sur le documentaire:
leblogtvnews.com/2016/11/document-a-voir-ce-soir-vous-n-aurez-pas-ma-haine-avec-antoine-leiris.html


diumenge, 27 de novembre del 2016

Marque-pages et promenade parmi les peintures de Lluïsa Vidal

Comme d'habitude les marque-pages qu'on donne à la bibli annoncent des événements culturels sur Barcelone. Ces derniers temps, c'est, entre autres petits et grands plaisirs, l'expo Lluïsa Vidal, peintre du modernisme, au MNAC. J'aime beaucoup cet autoportrait, enfin, là, le détail:

Marque-pages Biblioteques de
Barcelona: Lluïsa Vidal al MNAC,
Muriel, nov. '16

Et d'ailleurs, je suis allée y faire un tour, à l'expo, dimanche dernier (30% de réduction sur le prix de l'entrée en présentant le carnet de bibliothèque, un peu de pub en passant !) J'ai bien aimé, une promenade agréable parmi ses peintures, et ses dessins aussi. Pour les peintures, j'ai surtout aimé son Autoportrait (un petit tableau: 40 sur 40 peut-être, je ne me rends pas compte avec le cadre) et aussi La fillette au petit chat noir (on pourrait tout aussi bien dire, pour rejoindre les biblis et boucler la boucle: "Fillette absorbée dans son bouquin et petit chat la regardant" !):


Lluïsa Vidal, Autorretrat (autoportrait), c.1899

Lluïsa Vidal, La nena del gatet negre, c. 1903
(la fillette au petit chat noir)


* Lluïsa Vidal (1876-1918, Barcelone): pour en savoir davantage, voici une brève présentation en français:
aparences.net/actualites/expositions/lluisa-vidal-peintre-du-modernisme/

(Dans cette présentation, pour ce qui est du tableau au violoncelle, pourquoi est-ce Le repos du violoncelliste et non pas de la violoncelliste ? C'est aussi au masculin dans le titre original en catalan... Il y a plus d'un siècle de cela et il y avait, à ce niveau-là, pas mal de pain sur la planche, c'est bien simple, il y en a encore ! Parce que, sur cette page-là, aparences.net, pourquoi diantre dit-on "la première grande rétrospective dédiée au peintre Lluïsa Vidal, moi, franchement, ça me choque, à la peintre, non ?! Le photographe Annie Leibovitz ? le sculpteur Camille Claudel ? l'acteur Audrey Hepburn ? le violoniste Anne-Sophie Mutter ? Ça cloche, non ? Un peu de bon sens et d'élégance, tout de même ! Voilà, c'est dit !)

En tout cas, Lluïsa Vidal fut la seule femme de son époque à prendre des cours à Paris (quand elle en revint, elle s'affilie illico au groupe des Féministes catholiques de Barcelone, ce qui nous fait penser qu'elle n'y apprit pas que de la peinture) et qui vécut de sa peinture et ses dessins en les publiant, en exposant, en donnant des cours particuliers dans son atelier.

Voici aussi la page en catalan, plus complète, de Viquipèdia:
cat.Viquipedia-Lluisa-Vidal-i-Puig

voici aussi cette page (en castillan) du journal La Vanguardia, justement, à l'occasion de l'exposition au MNAC:
la-vanguardia.com/cultura-lluisa-vidal-nuestra-berthe-morisot.html

et voici enfin cet article (en castillan) du portail Mujeres en la historia (les femmes dans l'histoire), sur Lluïsa Vidal. On voit l'atelier de l'artiste, photo sympa, cliquez !
mujeresenlahistoria.com-pintura-2016/09/lluisa-vidal

** Le modernisme catalan:
fr.wikipedia.org/wiki/Modernisme_catalan

*** MNAC: Museu Nacional d'Art de Catalunya (expos temporaires + fond permanent art roman catalan)

À la prochaine, Muriel

dimarts, 22 de novembre del 2016

En el corazón del otoño, las hojas muertas...


En el corazón del otoño, los parques...

Ayer por la tarde me enviaron esta foto desde Friburg (Alemania).
Bonito regalo ;-)  Merci ma puce !


En el corazón del otoño,  los huertos...


También me mandan estas 2 fotos de Albesa,
un poble de la Noguera, Lleida.
Preciós, gràcies Pepita


En el corazón del otoño, las aceras...

Y yo estoy esperando a que llegue el autobús
que me lleva al trabajo,
22 nov. 2016, Muriel


Hojas muertas... Y, cómo no, me viene la canción a la cabeza:

youtu.be-Cora-Vaucaire-les-feuilles-mortes

Una poema de Jacques Prévert (poeta francès, 1900-1977), Les feuilles mortes (Las hojas muertas), una música de Joseph Kosma (compositor húngaro nacionalizado francés, 1905-1969) y la voz de Cora Vaucaire (cantante francesa, "la Dame Blanche de Saint-Germain-des-Prés", 1918-2011): puro terciopelo !

Cora Vaucaire fue la que creó la canción que después seria popularizada por Yves Montand e interpretada por muchos cantantes en varios idiomas y diferentes estilos... una canción eterna entre todas.


Hasta pronto, Muriel (dedico este post a mi padre, nacido un 22 de noviembre, cantar era natural para él... esta canción es contemporánea de su juventud)


diumenge, 6 de novembre del 2016

Photo-bateau bis ;-)

Et puis tenez, encore une photo-bateau... pas la même... pas tout à fait une autre ;-)

La même promenade bateau sur la plage, j'y tiens tant !
Gavà, nov. '16, Muriel 

Et puis un autre château de sable, petite collection deviendra grande !, jamais ni tout à fait pareils ni tout à fait différents :-)

Chàteau de sable, de rêves et de coquillages, Gavà, nov. '16, Muriel

Et puis les cailloux aussi que je ramasse, inévitablement, que je relâche, la plupart du temps... Là, c'est plutôt un bout, érodé, d'une construction, allez savoir de quoi, allez savoir de quand:

Quelle histoire de bâtiment et de bâtisseurs se cache-t-il dans ce caillou ?
nov. '16, Muriel

À bientôt ! (au prochain bateau, château, caillou ?!) Muriel

diumenge, 30 d’octubre del 2016

Photo-bateau


Photo banale, photo bateau, Gavà, octobre 2016, Muriel

J'ai beau me dire que je l'ai déjà faite, cette photo, je la refais incessamment, "ni tout la fait la même, ni tout à fait une autre", pas le même ciel, pas la même humeur de mer, pas le même bateau, pas le même moment, pas la même personne exactement, face à ce spectacle... Il y a belle lurette que l'on sait bien que l'"on ne se baigne jamais deux fois dans le même rivière"... Et ainsi de suite... En attendant, irrémédiablement, je fais la photo banale, la photo bateau, disons-le, car c'est un si beau moment, unique, le cadeau du moment présent, car c'est une beauté éternelle à chaque fois vécue comme une première fois... ou enfin, quelque chose dans ce genre-là, complètement bateau. Et je me souviens, à l'école, de la primaire à la terminale, comme on était vexé, frustré, déçu de voir les phrases de nos commentaires de texte taxées en rouge de... bateau ! Et bien, voyez-vous, je dis, je fredonne même, un vieil air, encore plus ancien, l'école maternelle, permettez !, "Maman les p'tits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des jambes ? Mais non, mon grand bêta, s'ils en avaient ils marcheraient..."

Alors, pour la route, Les p'tits bateauxyoutu.be-les p'tits bateaux

Et pour revenir à la photo qui fait l'objet de ce post, quand même, un ciel comme ça, une mer comme ça, les couleurs, tout, c'est quand même quelque chose, non ?! Et dire que d'une journée pareille, on a dit "qu'il ne faisait pas beau temps" ! (là franchement, drôlement bateau, comme appréciation, nuageux, alors pas beau ?!)

Allez, à bientôt ! Muriel (pensée particuière pour Sylvaine ;-) !)

dijous, 27 d’octubre del 2016

Entrada monosil·làbica

Van passant els dies i no trobo el moment d'escriure "largo y tendido".... però vet aquí que l'atzar de les devolucions a la biblioteca em porta a fullejar una antologia de poesia catalana i que obro el llibre a una plana coberta de monosíl·labs ! Que existeixin tantíssimes paraules tan curtes em meravella ! Ideals, penso, aquestes paraules, per fer algunes entrades plis plas i mantenir el blog alimentat en temps d'anar corrents ;-) El poema que ara publicaré, per això, és llarg, llarguíssim ! És el conegut Tirallonga dels monosíl·labs, d'en Pere Quart, i va precedit d'una introducció, que ara mateix em resulta enigmàtica, però crec que no s'ha de separar del poema:

Una llengua avara - doncs rica - em permeté aquesta contribució anticipada al tan plausible programa d'austeritat. Dedico aquest curiós exercici a Josep Ros i Artigues. Petit senyal d'afecte. I d'especial reconeixement (que ho pugui entendre, que ho entengui) .


Déu
I tu, què vols?
Jo
Doncs jo sols vull
-ei, si pot ser-:
Un poc de fam
i un xic de pa.
Un poc de fred
i un poc de foc.
Un xic de son
i un poc de llit.
Un xic de set
i un poc de vi
i un poc de llet. 
I un poc de pau.
Un poc de pas,
un poc de pes
i un poc de pis.
I un xic de niu. 
Un xic de pic
i un poc de pac
-o un xic de sou
i un xic de xec.
I un poc de sol
i un poc de sal.
I un poc de cel. 
Un xic de bé
i un xic de mal.
Un poc de mel
i un poc de fel.
I un poc de nit
i un xic de por,
i un poc de pit
i un xic de cor
i un poc de crit. 
I un xic de llum
i un xic de so:
un poc de llamp
i un xic de tro. 
Un poc de goig
i un xic de bes
i un poc de coit.
I un xic de gos. 
I un poc de gas. 
Un poc del fort
i un poc del fluix.
I un poc de rom
i un poc de fum.
Un poc de lloc. 
I un poc de joc
-tres reis, dos nous. 
I un poc de groc
i un xic de gris
i un xic de verd.
I un xic de blau.
Un poc de tren
i un poc de nau;
i un xic de rem. 
Un xic de vent.
I un poc de neu.
I un poc de rou. 
I un poc de veu
-i un poc de vot.
I un poc de cant.
I un xic de vers.
I un xic de ball.
I d’art. I d’or. 
Un poc de peix.
I un poc de greix. 
I un xic de feix.
I un poc de gruix.
I un poc de carn
i un poc de sang;
i un poc de pèl.
I un poc de fang
i un xic de pols.
Un xic de flam
i un poc de gel. 
Un poc de sant
i un xic de drac.
Un xic de risc
i un poc de res
-i un poc de rus.
I un tros de camp
i un xic de fruit;
un tros de clos
prop de la llar
amb aus i flors.
I un poc de bosc
amb pins i brins. 
I un xic de font.
I un xic de riu
i un poc de rec
i un poc de pont.
I un poc de gorg.
I un poc de mar
i un xic de port. 
I un poc de llor. 
Un xic de lli
i un poc de cuir
i un poc de pell
i un xic de fil.
Un poc de lluc
i un xic de suc. 
I un poc de porc. 
I un xic de parc. 
Un poc de gust
i un xic de rang.
I a més del meu
un poc del seu
i un xic del llur. 
Vull ser: ruc? clerc?
bell? lleig? dret? tort?
gras? prim? llest? llosc?
nou? vell? ferm? flac?
bla? dur? buit? ple
dolç? tosc? sec? moll?
greu? lleu? curt? llarg?
fosc? clar? xaix? fi?
Un poc de tot.
I a més, què vull? 
Un xic de seny. 
I un poc de temps. 
I un xic de món. 
I un poc de sort. 
I un poc de mort.  
I un poc de Vós. 
Ei, si pot ser.
Pere Quart ( Joan Oliver), del seu recull Circumstàncies (1968)


Maco o no ? Impressionant ! 

Fins aviat, Muriel (impossible treure les cometes aquestes, em rendeixo, plis plas)

diumenge, 16 d’octubre del 2016

Chat-lutations au passage...


Le gros chat, Cornelis de Visscher, approx 1660

Je garde cette reproduction d'une gravure, de Cornelis de Visscher*, un souvenir du Musée Rembrandt, d'il y a déjà quelques années, un voyage à Amsterdam... Je l'avais trouvée jolie et, je lui avais aussi, bien entendu, trouvé une ressemblance frappante avec une certaine petite bête de compagnie à laquelle je suis, ma foi, attachée:

La Gata Àgatha, oct. 2016

Voilà, c'était comme ça, en passant (et parce que maintenant que l'automne est là, La Gata, passe des heures et des heures sur le bras du canapé, dans cette position-là)

À la prochaine, Muriel
Ah, et une recommandation de lecture: La Chatte, de Colette !

Roman La Chatte, Colette, 1933

Allez, bonne fin de dimanche et bises à Valérie et à Cathy qui aiment bien les chats, bisous à Aïna qui adore la Gata Àgatha !

* Cornelis de Visscher: graveur du siècle d'or neerlandais (1629-1662), son talent pour dessiner d'après nature était spécialement apprécié.