diumenge, 29 de novembre del 2015

Clins d'oeil en plein automne, clichés de otoño...


un marron, automne 2015, Muriel

une citrouille - ou potiron ou coloquinte ? - automne 2015, Muriel

À bientôt, hasta pronto, Muriel

diumenge, 22 de novembre del 2015

Fulles seques...

Passejar pels boscos a la tardor és un plaer de tots els sentits ! La vista, l'oída, l'olfacte, el tacte i el gust, tots cinc s'hi troben gratificats. Els meus darrers passejos pel bosc de Sénart m'han omplert de joia dolça. Retrobar-me amb el "meu" roure amic (uns 45 anys d'amistat totalment desinteressada, o sigui d'amistat punt, me'l fan "meu", o no ?), abraçar-lo (i, de pas, constatar que si bé fa molts anys el podia abraçar tot sencer, ara falten uns 50 cm) va ser un plaer de l'ànima, un supra-plaer ;-) 

L'Ami Chêne, forèt de Sénart, Muriel

El gust ? El de les castanyes crues, per exemple...
L'olfacte ? L'olor a sotabosc, terra humida, fulles mortes mullades i bolets...
El tacte ? Els troncs d'arbres variats, roures, castanyers, bedolls...
I l'oída ? L'oída ! Els ocells, quants ! i els conills fugissers... i la música dels propis passos sobre les fulles mortes, la catifa gruixada de fulles caigudes... 


Arabesques d'automne dans le ciel, forêt de Sénart, Muriel

La vista ? Doncs, els colors de la tardor són meravelloses, els arabescos de les branques mig despullades al cel i la dansa de les fulles com cauen... El poeta Àngel Guimerà deia que "feien sardana" :-)

El poema, Fulles seques, diu així:

Les fulles seques fan sardana
d’ací d’allà  saltironant,
i dintre el bosc la tramuntana
sembla la cobla al lluny sonant.
I quin seguit de fulles roges
que enjogassades porta el vent;
les que més corren, semblen boges,
altres se’n venen dolçament.
I quan el sol se’n va a la posta,
l’arbre que enyora el seu fullam,
poc a poquet son ombra acosta
als balladors damunt del camp.
I surt la lluna trista i sola,
fulla d’un arbre on ha viscut,
que va cercant pel cel on vola
les companyones que ha perdut.
Les fulles seques fan sardana;
mes, quan l’albada surt després,
de les endú la tramuntana
espais enlaire per mai més.
I l’arbre sec ja torna a viure,
fulles i flors arreu badant,
i cada brot, quin cants de riure,
fent nius les aus i els becs juntant!
Després la fruita, que encisera,
pengim-penjam al sol que es foc,
el préssec ros i la cirera,
la pruna clàudia i l’albelcorc!
Oidà ! Quin goig! Fem les rodones,
sardanejant de dia i de nit,
les mans unint homes i dones,
els ulls clavats en l’infinit!

À l'orée de la forêt de Sénart, Muriel


Bé doncs, fins la propera ! Feliç Santa Cecília, Muriel

Pour mon père, une pensée affectueuse et musicale (car il aimait chanter !) et cette pièce de Gabriel Fauré, Dans la forêt de Septembre (et tant-pis si c'est déjà Novembre)

(Mario Hacquard, baryton, Célimène Daudet, piano, poème de Catulle Mendès sur une mélodie de Gabriel Fauré)

dissabte, 14 de novembre del 2015

pas de mot...




divendres, 13 de novembre del 2015

Le coeur du thé au coeur du temps

Le coeur du thé au coeur du temps, 13-11-2015, Muriel

À bientôt, c'est l'image du jour, un petit bonheur de ce matin, la tasse de thé d'11h  :-)

dijous, 5 de novembre del 2015

Ma boîte à bentō

De retour à "ma" bibli après plusieurs mois de gros travaux - ce qui par ailleurs m'a donné le bonheur de vivre des journées sous de merveilleuses voûtes gothiques -, je reprends le rituel de la "boîte à bentō": si c'est aujourd'hui jeudi, c'est le jour de la boîte à bentō. Une autre façon de dire qu'aujourd'hui, je mange "à la gamelle", expression que j'affectionne particulièrement parce qu'elle me rappelle mon père, quand j'étais toute petite. En catalan, c'est "avui, m'emporto la carmanyola", j'aime bien, ça prend un air festif.... la carmagnole !, en castillan, c'est dans une fiambrera qu'on emporte son repas au boulot, la lunchbox, chez nos voisins outre-Manche...

Depuis novembre dernier, ça dépend du menu, mais c'est souvent que, le jeudi, je transporte ma pitance (qui n'est en général pas maigre, disent mes collègues, "com et cuides !") dans ma "boîte a bentō".

ma boîte à bento, nov. '14, Muriel

ma boîte à bento, nov. '15, Muriel
menu du jour: quiche au poivrons rouges,
carottes et pommes de terre au miso

Les beaux objets ajoutent un indéniable plus aux actes quotidiens et nécessaires...

À la prochaine, Muriel (et bise à Yo !)

dissabte, 24 d’octubre del 2015

Un automne fruité, una tardor plena de fruites

És, per a mi, una tardor carregada de fruites regalades. La Pilar em porta figues de la bellíssima figuera del seu jardí, la Ioia pica a la porta amb una safata de caquis d'un arbre amic (amic d'uns amics), la Marion em dóna magranes d'un magraner seu, la Sylvaine m'envia notícies del codonyer de l'Amistat, l'Imma torna del poble amb una cistella plena d'olives per compartir... i ara, aquest matí, el mar m'ha regalat taronges, caigudes no se sap de quin vaixell amb rumb a quin port !

Sur la plage de Gavà, 24 oct. '15, Muriel

Voici un automne, pour moi, plein de cadeaux fruités. Il y a les figues à profusion, en provenance du Delta, un très bel arbre, ce figuier (et que j'ai l'honneur de connaître personnellement), les kakis d'un arbre ami d'une amie, qu'elle m'apporte "parce qu'ils sont mûrs à point, t'agraden ?" (et comment !), les grenades qu'on a cueillies, dans un jardin, là-haut dans l'Empordà, prêtes à être déguster, les nouvelles que je reçois par courrier (courriel) du cognassier charentais, l'arbre de l'Amitié, les olives qui remplissent un panier d'osier et qui sont "à partager" (c'est la première fois que je fais des conserves d'olives, on verra à Noël si elles sont bonnes !), une belle récolte.... C'est beau un olivier, et la couleur argentée des champs d'oliviers ! Et puis la mer, la Méditerranée !, qui s'y est mise, qui a déposé des oranges sur la plage, ce matin, tombées d'on ne sait quel bateau en partance , en revenance, on ne le saura jamais  (il y en avait une bonne dizaine mais j'en ai ramassé deux, une pour chaque main)... 


Mes 1ères conserves d'olives, on verra à Noël, 24 oct. '15, Muriel

Una tardor carregada de regals afruitats, un automne riche en cadeaux fruités !

Pensée vive pour toutes ces mains amies qui ont cueilli ces fruits qui rendent cet automne si riche ! Gràcies per collir aquestes fruites i compartir-les amb mi !

Fins aviat, à bientôt, Muriel (dedicat, per descomptat, a totes les amigues mencionades aquí !)

dimecres, 14 d’octubre del 2015

La recette de la compote et El sol del membrillo

Pour faire une compote de coings au goût d'amitié à la mode du Moulin Ballot:

Tout d'abord, remercier l'arbre pour les fruits qu'il donne sans compter puis prendre soin d'observer la couleur et de respirer l'odeur de ses fruits . L’été s’en va, l’automne s’en vient.

Éplucher les coings, ce qui n'est pas, d’emblée, tâche facile (on peut les ébouillanter, ça aide un peu).

Ôter les coeurs et couper en morceaux que l'on dispose au fur et à mesure dans une casserole en arrosant de quelques gouttes de jus de citron (pour que la couleur reste belle). 

Sauvegarder les épluchures du citron (non traité).

Marier les coings à des pommes avec lesquelles on répétera les opérations précédentes (les coings et les pommes font des mariages heureux). Une variété sucrée de pommes est préférable pour un résultat plus doux au palais. Il faut, bien entendu, moins de pommes que de coings (pour que cela reste de la compote de coings !), par exemple, pour 2 kg de coings, 1 petit de pommes.

Glisser un bâton de vanille, ouvert sur toute la longueur (pour que les petites graines odorantes libèrent leur parfum à la cuisson) ainsi que des morceaux de la peau du citron (bien fine).

Ajouter une pincée de gingembre et une de cannelle (optionnel l'un, optionnelle, l'autre).

Saupoudrer de sucre complet de canne (au goût de la maison, avec peu de sucre, ça tient la route, et puis on peut toujours rajouter un produit sucrant – sirop d’agave, miel, amandes moulues, vers la fin de la cuisson si c'est trop rêche).

Ajouter de l’eau de façon à ce que les fruits soient à peine recouverts.

Faire cuire le tout dans un faitout, environ une demi-heure (tout dépend des fruits, du faitout, du mode de cuisson…).

Laisser tiédir et déguster ensuite cette compote, tiède ou froide, seule ou avec un peu de fromage blanc, de glace à la vanille... avec un vin doux, une coupe de Champagne, un thé aux épices... ou, pour un sucré salé, en accompagnement d'un fromage à pâte cuite au lait de brebis ou de chèvre.

Se laisser séduire par le goût puissant d'amitié et des saisons partagées de cette compote !

Nota bene: 
Toutes les variantes souhaitées sont possibles, bien entendu, car il n'y a d'essentiel que le tout premier point et le tout dernier de la recette !


*

Je repense au film El sol del membrillo (1992), c'est-à-dire, "le soleil [à la saison] des coings"traduit en français comme Le songe de la lumière, dans lequel le réalisateur Víctor Erice* explore le processus créatif à travers la contemplation du peintre Antonio López** lui-même en train d'essayer de capter la lumière qui imprègne, à certaines heures de la journée, les fruits d'un cognassier. 

En voici un aperçu: 

Image du film El sol del membrillo
Víctor Erice et Antonio López

Et aussi ces autres links (en castillan): 

C'est un film que j'avais particulièrement aimé. 

La musique du film, signée Pascal Gaigne***, m’avait aussi beaucoup plu, je me souviens. D’ailleurs, elle me plaît encore:

Bon, je vous laisse, à bientôt ! Muriel 
Je salue vivement au passage l'amitié et les fruits de l'automne (pensée profonde pour M.A., une pensée en continu, au fil des saisons qui passent en présence depuis l’absence)

* Víctor Erice est un cinéaste espagnol né en 1940, auteur des longs-métrages El espíritu de la colmena (L'esprit de la ruche), El Sur (Le Sud), El sol del membrillo (Le songe de la lumière).

** Antonio López García est un peintre et un sculpteur espagnol né en 1936, représentant de l'hyperréalisme. "Une oeuvre n'a pas de fin, on arrive simplement au bout des possibilités". 

*** Pascal Gaigne est un compositeur français né en 1958, page officielle:
http://www.pascalgaigne.com/fr