dijous, 30 de gener del 2014

Les chaussons de satin blanc...

A mon Père en ce nouveau 30 janvier...

Deux petits chaussons de satin blanc

Combien l'ai-je entendu chanter ça ! et combien je l'entends encore du fond de ma mémoire ! Puis il aimait bien Tino Rossi, alors...

À bientôt, Muriel

diumenge, 19 de gener del 2014

Julia, Pentimento, tant de temps...

Le film, Julia*, et le livre, Pentimento - Julia étant une partie, un chapitre, une des personnes-clés de ce recueil-journal - commence ainsi (voix en off / première page):

Old paint on canvas, as it ages, sometimes becomes transparent. When that happens it is possible, in some pictures, to see original lines: a tree will show through a woman's dress, a child makes way for a dog, a large boat is no  longer on an open sea. That is called pentimento because the painter "repented", changed his mind. Perhaps it would be as well to say that the old conception, replaced by a later choice, is a way of seeing and then seeing again.
That is all I mean about the people in this book. The paint has aged now and I wanted to see what was there for me once, what is there for me now.

C'est-à-dire (au pied levé):

La peinture sur toile, au fil des années, devient parfois transparente. Quand cela arrive, il est alors possible, pour certains tableaux, de voir les traits d'origine: on devine un arbre à travers la robe d'une femme, un enfant cède la place à un chien, un grand bateau ne navigue plus en pleine mer. Cela s'appelle pentimento, parce le peintre "repenti" a changé d'idée. Sans doute peut-on tout aussi bien dire que la conception première, remplacée par un choix ultérieur, est une façon de voir, puis de revoir.
C'est ni plus ni moins mon intention pour les personnes qui sont dans ce livre. La peinture a vieilli à présent et je voulais voir ce qu'il y avait, pour moi, à l'époque, ce qu'il y a, pour moi, maintenant.

C'est un passage qui m'a tout de suite plu quand je l'ai découvert et que j'ai toujours gardé en tête.

Hier soir, j'ai revu Julia, j'avais adoré ce film à sa sortie, mais pas seulement ça, il m'avait marquée, et je peux dire maintenant durablement marquée. Quand j'ai vu hier à la bibliothèque que parmi les nouveautés de janvier, il y avait Julia* en DVD, ça m'a fait drôlement plaisir, je ne m'y attendais pas, j'ai fait un saut dans le passé, l'Amitié, les amitiés, les discussions-autour-des-films... C'est un film que j'avais vu plusieurs fois en quelques années, que j'avais tenu à partager... J'ai adoré le revoir après tant de temps, c'est un chef-d'oeuvre, un film magnifique, Jane Fonda et Vanessa Redgrave sont merveilleuses et derrière elles, Lillian Hellman** et Julia. Je m'étais à l'époque acheté les 3 livres autobiographiques de Lillian Hellman: An unfinished woman (1969), Pentimento (1973) et Scoundrel time (1976). Je viens de relire le fameux passage, pentimento, et les pages qui concernent Julia... Je suis heureuse d'avoir pu me replonger dans le film, le livre, les personnages, mes pensées et émotions d'alors... et de voir ce que ça représente pour moi aujourd'hui...

Photogramme de Julia de Fred Zinnemann, 1977
Photogramme de Julia de Fred Zinnemann, 1977
Affiche de Julia de Fred Zinnemann, 1977

Entre les pages de Pentimento, il y avait une carte postale de New York de ma pote de fac Nadine, rangée là surtout pas par hasard, je l'ai relue: "Tu connais la ville ici, et l'atmosphère. Tout est vraiment surprenant et plein de choses concordent toujours avec tes impressions"...

Oui, au fil du temps, la peinture est devenue transparente et c'est à la fois vertigineux et doux de voir ce qu'il y avait à l'époque, pour moi, et ce qu'il y a maintenant...

J'ai fort repensé aux camarades de Simpson College, à Sylvaine, à José aussi car il me semble bien qu'on a aussi partagé ce film, qu'on en a beaucoup parlé en tout cas... Il s'est passé tant de temps...


Voilà, c'est une page de ciné, une page de littérature, une page de vie... la vie, avec l'amitié, les chemins qui se croisent, se séparent et se retrouvent, l'amitié, qui comme les livres, comme les grands films, se redéchiffre à l'occasion...

*Julia: film sorti en 1977, de Fred Zinnemann, basé sur le livre Pentimento de la dramaturge américaine Lillian Hellman, où elle évoque Julia, leur amitié dans les années 20, Julia qui part étudier en Europe, l'Europe des années 33, 34, Oxford puis Vienne, la montée du nazisme... Julia s'impliquera à fond contre Hitler et ses sales petits copains...  Lillian n'oublie pas son amie d'enfance, part la retrouver... Jane Fonda joue Lillian Hellmann, Vanessa Redgrave, Julia et le compagnon de Lillian, Dashiell Hammet, écrivain lui aussi est joué par Jason Robards.

** Lillian Hellman: 1905-1984, romancière et dramaturge américaine dont les oeuvres ont largement été représentées au théâtre et portées à l'écran (La Vipère, La Rumeur...), comme Hemingway elle prend parti pendant la guerre civile espagnole (1936), elle sympathise avec la gauche et le paiera cher pendant la chasse aux sorcières (années 50), compagne de Dashiell Hammett (grand nom du roman noir américain).

À bientôt et clin d'oeil aux amies ci-dessus citées ! Muriel

dimecres, 1 de gener del 2014

dimarts, 24 de desembre del 2013

Recomanacions de lectura des de la meva biblio

Hola, avui us enllaço amb el Bloc de la meva biblio, cadascú de nosaltres
hem dit la nostra i em fa il·lusió compartir: les recomanacions van així:

http://blocs.lescorts.cc/lecturamllongueras/2013/12/23/6827/

Que vagi bé el Nadal i més que mai : Felices lectures sempre !

Renoir- La lecture
















Fins aviat, Muriel

dissabte, 14 de desembre del 2013

Manque de thé ou trop de thé ?

Suite à une conversation avec un ami, je reprends Le livre du thé de Kakuzô Okakura*, un livre merveilleux et profond, un trésor dans ma bibliothèque personnelle. Sur la première page, il y a une photo, en noir et blanc, sobre et sa légende: "La préparation et le partage d'un bol de thé donnent naissance à une profonde expérience esthétique." Plus loin, au coeur du chapitre La coupe de l'humanité, une phrase me happe: Selon l'une de nos expressions usuelles (en japonais, donc), une personne "manque de thé" lorsqu'elle se montre insensible aux épisodes tragi-comiques qui ponctuent l'existence. Mais notre langue stigmatise également l'esthète sauvage qui, indifférent à la tragédie du monde, s'abandonne sans retenue au flot de ses émotions; de celui-là, elle dit qu'il a "trop de thé".

"Là où l’Occident ne voit qu’un banal breuvage doré, l’Asie perçoit le symbole d’un rapport équilibré entre le dehors et le dedans." dit Mona Chollet dans une analyse de ce livre de sagesse:[http://www.peripheries.net/article233.html]



Le Livre du thé, Éditions Picquier Poche
Cette année qui se termine aura été pour moi, entre autre, une année avec trop peu de tasses de thé préparées et partagées, c'est circonstantiel... L'année prochaine, c'est-à-dire dans un rien de temps, je reprends le cours des choses et du thé bien vite ! Précisément - et parce que je suis toujours dans le rangement intensif, cathartique, libérateur et épuisant - j'ai, ces jours-ci, redisposé mes théières, mes tasses, mes boîtes et mes nappes à thé... et je me suis sentie heureuse... La cérémonie du thé, ce culte fondé, nous dit encore Okakura, "sur l'adoration du beau jusque dans les occupations les plus triviales de la vie quotidienne"...

À la prochaine, bonnes tasses de thé à vous toujours ! Muriel

Et clin d'oeil aux amis britanniques qui savent si bien dire d'une chose qui ne leur plaît pas, ne leur convient pas, ne les fait pas se sentir heureux, que ça n'est pas leur "cup of tea" !

Et, tenez, pour la route, Sam Brown**, géniale avant sa chanson éclair Tea: Tea-Sam-Brown-YouTube

*Okakaura: érudit japonais (1862-1913), versé dans lesa arts, les langues - l'anglais, dans laquelle il écrira toute son oeuvre et le chinois. Dans nos contrées, il est surtout connu pour son Livre du thé (1906), un ouvrage parmi les multiples qu'il a écrits dans l'idée de faire connaître la culture orientale aux Occidentaux .

** Sam Brown:auteur-compositeur-interprète anglaise (1964-) à la voix très versatile naviguant dans les eaux du jazz-soul-pop .

dissabte, 30 de novembre del 2013

Découvertes d'un blog de lectures... Les hirondelles savent lire

Un post simplement pour partager cette découverte que je viens de faire d'un blog de lectures, de voyages littéraires d'hirondelles qui savent lire:

Les hirondelles savent lire, voyages littéraires d'une hirondelle

Et merci à Loizo, son auteur ! Sympa, joli, intéressant !

Et salutations au poète, à Victor Hugo, qui a si joliment parlé des hirondelles quand elles sont parties (en voyage!):

Les hirondelles sont parties.
Le brin d'herbe a froid sur les toits ;
Il pleut sur les touffes d'orties.
Bon bûcheron, coupe du bois.


Les hirondelles sont parties.
L'air est dur, le logis est bon.
Il pleut sur les touffes d'orties.
Bon charbonnier, fais du charbon.


Les hirondelles sont parties.
L'été fuit à pas inégaux ;
Il pleut sur les touffes d'orties.
Bon fagotier, fais des fagots.



Les hirondelles sont parties.
Bonjour, hiver ! bonsoir, ciel bleu !
Il pleut sur les touffes d'orties.
Vous qui mourez, faites du feu. 


(in L'art d'être grand-père, poème écrit en sept. 1853)


Allez, belles lectures à vous, toujours ! Muriel

divendres, 22 de novembre del 2013

Toujours les tuiles me font penser à mon père...

Tuiles travaillées par le temps, 
Catalogne, mai '13, Muriel

















Pensée pour mon père qui, 
aujourd'hui, aurait 85 ans... 
.
Les toits, les tuiles...
c'est toujours, à travers lui, un sujet 
qui retient mon attention, 

Au cours de mes voyages, j'ai découvert
qu'il y avait des villes où bien des maisons 
n'avaient pas de toit, mais des terrasses.
Et malgré le bonheur que peuvent donner
les terrasses (celui de contempler des toits, 
entre autres) ces maisons m'ont semblé pas - 
ou peu- finies, voire désemparées...  
Question d'héritage culturel...
.
À bientôt, Muriel