Aquest matí a l'Auditori, la Novena de Beethoven, un plaer immens ! La Novena de per sí, és clar, i l'Eiji Oue - sóc una fan total i absoluta d'aquest director ! - al davant de la OBC, l'Orfeu Català... en fi, una pell de gallina, una felicitat tan gran, la JOIA de viure !
Ce matin à l'Auditori, la Neuvième Symphonie de Beethoven, quel immense plaisir, la Neuvième en soi, bien entendu et Eiji Oue, chef d'orchestre absolument extraordinaire, sympathique comme tout, l'OBC (Orquestra Simfònica de Barcelona i Nacional de Catalunya) et l'Orfeu Català (la chorale du Palau de la Música)... bref, chair de poule et JOIE de vivre !
.
"Elevez-vous, d'une aile hardie, au-dessus du cours de votre temps.Que déjà, dans votre miroir, commence à poindre le siècle futur." Friedrich Schiller (l'Ode à la Joie, 1786)
Que la joie qui nous appelle
Nous accueille en sa clarté
Que s'éveillent sous son aile
L'allégresse et la beauté
Plus de haine sur la terre
Que renaisse le bonheur
Tous les hommes sont des frères
Quand la joie unit les coeurs
Peuples des cités lointaines
Qui rayonnent chaque soir
Sentez-vous vos âmes pleines
D'un ardent et noble espoir?
Luttez-vous pour la justice?
Êtes-vous déjà vainqueurs ?
Ah qu'un hymne retentisse
A vos coeurs mêlant nos coeurs
Si l ' esprit vous illumine
Parlez-nous à votre tour
Dites-nous que tout chemine
Vers la paix et vers l'amour
Dites-nous que la nature
Ne sera que joie et fleurs
Et que la cité future
Oubliera le temps des pleurs ...
Aquesta és de lluny la cançó que més em va agradar aprendre a l'escola primària i m'en recordo que em sentia FELIÇ ! C'est la chanson que j'avais le plus adoré apprendre à l'école primaire et je me souviens de la JOIE que j'avais à la chanter ! El text original - d'en Schiller (molt més llarg i diferent) - i les traduccions a les diverses llengües es troben fàcilment à l'Internet.
Beethoven, S. nº9 : http://www.youtube.com/watch?v=PTobbRSpXPw
Eiji Oue (pàgina en anglès) : http://www.imgartists.com/?page=artist&id=235
L'Auditori de Barcelona : http://www.auditori.org/ (i per fer-se "Amic de l'Auditori" i així aconseguir petits privilegis musicals : http://www.auditori.org/seccions/amics/index.aspx )
Pour finir, une phrase de Victor Hugo : "La musique est une langue pour exprimer ce qui ne peut être dit avec les mots mais ne peut cependant être tu." (La música es una lengua para todo lo que no puede ser dicho pero tampoco puede permanecer callado).
Hasta pronto, à plus tard, Muriel i... Moltes gràcies Camil·la, els regals de música són regalassos !
diumenge, 31 de maig del 2009
La Novena // La Neuvième de Beethoven
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diumenge, 24 de maig del 2009
C'est beau la vie - Jean Ferrat
Une des chansons que j'ai tellement chantées et "marchantées", c'est bien "C'est beau la vie" du grand Jean Ferrat, une chanson collée à une belle collection de moments de ma vie, vraiment ! Samedi dernier, elle m'est revenue, tout naturellement, faut dire que 1) j'y tiens, à recommencer à chanter en marchant et que 2) j'avais les pieds dans une mer jade pâle, tellement belle, puis "Les "merveilleux nuages" étaient là, au rendez-vous... Bonheur de vivre !

* Françoise Sagan, "Les Merveilleux Nuages", Éditions Julliard, 1961.
* Jean Ferrat, le "45 tours" !!! de 1964 - Label Barclay
Una de les cançons que més he "camicantat" en tota la meva vida és "C'est beau la vie" del gran Jean Ferrat, una cançó realment aferrada a molts i molts moments meus... i dissabte passat, posant en marxa el pròposit de tornar a cantar caminant vaig començar amb aquesta ! Tot s'ha de dir : estava caminat els peus en un mar d'un bellíssim color de jade i el cel estava ple dels "meravellosos núvols"... Felicitat de viure !


* Françoise Sagan, "Les Merveilleux Nuages", Éditions Julliard, 1961.
* Jean Ferrat, le "45 tours" !!! de 1964 - Label Barclay
(A long long time ago tout ça ! On n'était même pas forcément complètement là à l'époque !)
.
Et voici "C'est beau la vie", via YouTube (oui, c'est du karaoké et non, je n'ai pas l'intention de vous faire souvent ce coup-là, promis! sí, karaoke... però prometo no abusar d'aquest tipus de recursos!!!) : http://www.youtube.com/watch?v=0xNaiTH0B94
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Fins aviat, à bientôt, Muriel
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dimecres, 20 de maig del 2009
Santiano
Voilà, c'est le "fameux trois-mâts" !!! Un clin d'oeil pour 1) les heures de l'insolente jeunesse et des amitiés vives 2) les heures délicieuses, tout au long de la vie, à construire des châteaux en Espagne 3) les heures insouciantes et gaies à marcher en chantant à tue-tête 4) les heures de moins insolente jeunesse mais d'également impérieuse joie de vivre etc etc...
El vaixell dels tres mastils dels meus anys de joventut, el vaig veure l'altre dia amb una llum vibrant de primavera i vaig començar a cantar en veu alta i feliç - feia temps que no cantava al carrer ! he de tornar a "camicantar", caminar cantant ! m'agradava tant i fa un bé !
Je vais reprendre l'habitude de "marchanter", marcher en chantant, ça fait tellement de bien, allez, un petit Santiano pour la route !
Santiano ( Hugues Aufray ) : http://www.youtube.com/watch?v=5uY8oByaVH8
C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau.
Hisse et ho, Santiano !
Dix-huit nœuds, quatre cent tonneaux :
Je suis fier d'y être matelot.
Refrain:
Tiens bon la vague tiens bon le vent.
Hisse et ho, Santiano !
Si Dieu veut toujours droit devant,
Nous irons jusqu'à San Francisco.
Je pars pour de longs mois en laissant Margot.
Hisse et ho, Santiano !
D'y penser j'en ai le cœur gros
En doublant les feux de Saint-Malo.
Refrain
On prétend que là-bas l'argent coule à flots.
Hisse et ho, Santiano !
On trouve l'or au fond des ruisseaux.
J'en ramènerai plusieurs lingots.
Refrain
Un jour, je reviendrai chargé de cadeaux.
Hisse et ho, Santiano !
Au pays, j'irai voir Margot.
À son doigt, je passerai l'anneau.
Tiens bon la vague tiens bon le vent.
(Tiens bon le cap tiens bon le flot.)
Hisse et ho, Santiano !
Sur la mer qui fait le gros dos,
Nous irons jusqu'à San Francisco.
Fins molt aviat, à +, Muriel
Sur la mer qui fait le gros dos,
Nous irons jusqu'à San Francisco.
Fins molt aviat, à +, Muriel
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dimarts, 19 de maig del 2009
Le poète s'en va dans les champs , Victor Hugo
Envie de partager avec vous la relecture de ce poème de Victor Hugo, poète auprès de qui je reviens souvent, toujours avec bonheur:
Le poète s'en va dans les champs
Le poète s'en va dans les champs ; il admire,
Il adore ; il écoute en lui-même une lyre ;
Et le voyant venir, les fleurs, toutes les fleurs,
Celles qui des rubis font pâlir les couleurs,
Celles qui des paons même éclipseraient les queues,
Les petites fleurs d'or, les petites fleurs bleues,
Prennent, pour l'accueillir agitant leurs bouquets,
De petits airs penchés ou de grands airs coquets,
Et, familièrement, car cela sied aux belles :
- Tiens ! c'est notre amoureux qui passe ! disent-elles.
Et, pleins de jour et d'ombre et de confuses voix,
Les grands arbres profonds qui vivent dans les bois,
Tous ces vieillards, les ifs, les tilleuls, les érables,
Les saules tout ridés, les chênes vénérables,
L'orme au branchage noir, de mousse appesanti,
Comme les ulémas quand paraît le muphti,
Lui font de grands saluts et courbent jusqu'à terre
Leurs têtes de feuillée et leurs barbes de lierre,
Contemplent de son front la sereine lueur,
Et murmurent tout bas : C'est lui ! c'est le rêveur !
Recueil : Les contemplations
Allez, à bientôt, Muriel
Le poète s'en va dans les champs
Le poète s'en va dans les champs ; il admire,
Il adore ; il écoute en lui-même une lyre ;
Et le voyant venir, les fleurs, toutes les fleurs,
Celles qui des rubis font pâlir les couleurs,
Celles qui des paons même éclipseraient les queues,
Les petites fleurs d'or, les petites fleurs bleues,
Prennent, pour l'accueillir agitant leurs bouquets,
De petits airs penchés ou de grands airs coquets,
Et, familièrement, car cela sied aux belles :
- Tiens ! c'est notre amoureux qui passe ! disent-elles.
Et, pleins de jour et d'ombre et de confuses voix,
Les grands arbres profonds qui vivent dans les bois,
Tous ces vieillards, les ifs, les tilleuls, les érables,
Les saules tout ridés, les chênes vénérables,
L'orme au branchage noir, de mousse appesanti,
Comme les ulémas quand paraît le muphti,
Lui font de grands saluts et courbent jusqu'à terre
Leurs têtes de feuillée et leurs barbes de lierre,
Contemplent de son front la sereine lueur,
Et murmurent tout bas : C'est lui ! c'est le rêveur !
Recueil : Les contemplations
Allez, à bientôt, Muriel
divendres, 15 de maig del 2009
portail poésie en français // pàgina web poesia en francès
Jolie découverte ce matin alors que j'étais à la recherche de "Le poète s'en va dans les champs" de Victor Hugo, Les contemplations :
http://ecprim.lefuilet.free.fr/poesies.htm On y fait ses recherches / trouvailles par auteurs / par thèmes / par sites et il y a pas mal de vers à dénicher.
Un descobriment bonic aquest matí : estava buscant un poema d'en Victor Hugo que diu "El poeta s'en va al camp"... Si us interessa la poesia francesa - o en francès, perquè em sembla que hi ha algunes traduccions de poemes originalment escrits en altres llengües, donc entreu aquí:
http://ecprim.lefuilet.free.fr/poesies.htm Cliqueu sobre autors / temas o portals i "bon viatge".
Bon voyage ! à bientôt, fins ara, Muriel
PS: Le poète s'en va dans les champs : thèmes arbre / écriture / fleur / nature
http://ecprim.lefuilet.free.fr/poesies.htm On y fait ses recherches / trouvailles par auteurs / par thèmes / par sites et il y a pas mal de vers à dénicher.
Un descobriment bonic aquest matí : estava buscant un poema d'en Victor Hugo que diu "El poeta s'en va al camp"... Si us interessa la poesia francesa - o en francès, perquè em sembla que hi ha algunes traduccions de poemes originalment escrits en altres llengües, donc entreu aquí:
http://ecprim.lefuilet.free.fr/poesies.htm Cliqueu sobre autors / temas o portals i "bon viatge".
Bon voyage ! à bientôt, fins ara, Muriel
PS: Le poète s'en va dans les champs : thèmes arbre / écriture / fleur / nature
dijous, 14 de maig del 2009
Antonio Vega & Alain Bashung
Anteayer 12 de mayo se fue Antonio Vega y el 14 de marzo se iba Alain Bashung... Ils sont partis... comme on dit ici "con la música a otra parte"... Tous deux, poètes sensibles, solitaires, l'âme à vif, le coeur écorché; leurs chansons comme les miroirs de nos côtés fragiles, timides, révoltés et douloureux - maudits en somme - en même temps qu'enragés de vivre et assoiffés de lumière. Oui, ils sont partis, ils restent quand même... poetas sensibles, solitarios, el alma doliente, sus canciones como espejos para nuestros lados frágiles, tímidos, rebeldes, dolorosos - malditos en fin - y a la vez ansiosos de vivir y sedientes de luz... Poco importa la lengua - castellano, francés - o el estilo - pop, rock -, el hecho es que recorrieron un buen trozo del mismo camino - a contracorriente - y nos hicieron bastante compañía a lo largo de nuestro propio camino... par-delà les langues et le style ils ont fait un bon bout du même chemin - à contre-courant - et nous ont tenu compagnie sur le nôtre à bien des moments... Alors merci et bon repos ! ¡ Muchas gracias y buen descanso !
Alain Bashung : http://alainbashung.artistes.universalmusic.fr/
Antonio Vega : http://www.antoniovega.org/
Voici un aperçu des paroles de la chanson "Les mots bleus" d'Alain Bashung et le link "youtube" pour écouter-regarder le clip "Gaby Oh Gaby" : http://www.youtube.com/watch?v=mey8GokRFf4
Il est 6 heures au clocher de l'église
Dans le square les fleurs poétisent
Une fille va sortir de la mairie
Comme chaque soir je l'attends
Elle me sourit
Il faudrait que je lui parle
À tout prix
Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu'on dit avec les yeux
Parler me semble ridicule
Je m'élance et puis je recule
Devant une phrase inutile
Qui briserait l'instant fragile
D'une rencontre
D'une rencontre
Je lui dirai les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Je l'appellerai sans la nommer
Je suis peut-être démodé
Le vent d'hiver souffle en avril
J'aime le silence immobile
D'une rencontre
D'une rencontre [...]
Y, Antonio Vega : "Una décima de segundo". También, el link "youtube" para ver-escuchar "Lucha de gigantes" : http://www.youtube.com/watch?v=Y3o4VfyBmhg
Un momento en una agenda
una décima de segundo más vuela.
Va saltando de hoja en hoja
mil millones de instantes de que hablar.
Una ráfaga de aire frio
un molino de viento hace girar.
Sigue, va rodando sobre su eje
descubriendo una trayectoria más.
Es que no hay nada mejor que imaginar,
la física es un placer.
Es que no hay nada mejor que
formular, escuchar y oír a la vez.
Miré el ángulo formado por ti y por mí
es la solución a algo muy común aquí.
Ahora tú, no dejes de hablar
somos coordenadas de un par
incógnitas que aún faltan por despejar.
Busca un libro que dice "como",
luego otro que se titula "si",
sigue... un tercero llamado "nada"
Es la fórmula de círculos sin fin.
Es que no hay nada mejor
que revolver el tiempo con el café.
Es que no hay nada mejor
que componer sin guitarra ni papel
paralelas vienen siguiéndome
espacio y tiempo juegan al ajedrez.
Ahora tú, no dejes de hablar.
.................... hasta luego, à bientôt, Muriel
Alain Bashung : http://alainbashung.artistes.universalmusic.fr/
Antonio Vega : http://www.antoniovega.org/
Voici un aperçu des paroles de la chanson "Les mots bleus" d'Alain Bashung et le link "youtube" pour écouter-regarder le clip "Gaby Oh Gaby" : http://www.youtube.com/watch?v=mey8GokRFf4
Il est 6 heures au clocher de l'église
Dans le square les fleurs poétisent
Une fille va sortir de la mairie
Comme chaque soir je l'attends
Elle me sourit
Il faudrait que je lui parle
À tout prix
Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu'on dit avec les yeux
Parler me semble ridicule
Je m'élance et puis je recule
Devant une phrase inutile
Qui briserait l'instant fragile
D'une rencontre
D'une rencontre
Je lui dirai les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Je l'appellerai sans la nommer
Je suis peut-être démodé
Le vent d'hiver souffle en avril
J'aime le silence immobile
D'une rencontre
D'une rencontre [...]
Y, Antonio Vega : "Una décima de segundo". También, el link "youtube" para ver-escuchar "Lucha de gigantes" : http://www.youtube.com/watch?v=Y3o4VfyBmhg
Un momento en una agenda
una décima de segundo más vuela.
Va saltando de hoja en hoja
mil millones de instantes de que hablar.
Una ráfaga de aire frio
un molino de viento hace girar.
Sigue, va rodando sobre su eje
descubriendo una trayectoria más.
Es que no hay nada mejor que imaginar,
la física es un placer.
Es que no hay nada mejor que
formular, escuchar y oír a la vez.
Miré el ángulo formado por ti y por mí
es la solución a algo muy común aquí.
Ahora tú, no dejes de hablar
somos coordenadas de un par
incógnitas que aún faltan por despejar.
Busca un libro que dice "como",
luego otro que se titula "si",
sigue... un tercero llamado "nada"
Es la fórmula de círculos sin fin.
Es que no hay nada mejor
que revolver el tiempo con el café.
Es que no hay nada mejor
que componer sin guitarra ni papel
paralelas vienen siguiéndome
espacio y tiempo juegan al ajedrez.
Ahora tú, no dejes de hablar.
.................... hasta luego, à bientôt, Muriel
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dimecres, 13 de maig del 2009
The road not taken - La route non prise - El camí no escollit - El camino no elegido - Robert Frost
La route non prise, du poète américain Robert Frost (1874-1963), extrait de Mountain Interval, 1920, nous mène un peu sur ces chemins qu'à un moment donné nous avons décidé de ne pas prendre (ou que nous n'avons pas décidé de prendre) et qui font aussi. d'une certaine manière, partie de notre vie.
El camino no elegido, del poeta americano Robert Frost (1874-1963), libro Mountain Interval, 1920, nos habla de la añoranza de los caminos que, en su momento, decidimos no tomar (o que no decidimos tomar) y que sin embargo también forman parte de nuestra vida.
Je vous propose, of course, le texte original ainsi que les traductions en français (que je viens de faire sur le vif), catalan et castillan (versions de poètes que j'ai trouvées sur le net) et quelques photos que j'ai prises cet hiver parmi les arbres qui m'ont vue grandir et choisir des chemins... ma forêt.
A continuación el texto original acompañado de sus versiones en francés (improvisada y al mismo tiempo alimentada de las reflexiones de traducción que me hago cada vez que lo releo), catalán y castellano y de unas fotos que hice este invierno entre los árboles que me vieron crecer y decidir caminos... mi bosque:
Traducción de Agustí Bartra
Fins aviat, à bientôt ! Muriel
.
The road not taken
Two roads diverged in a yellow wood,
Two roads diverged in a yellow wood,
And sorry I could not travel both
And be one traveler, long I stood
And looked down one as far as I could
To where it bent in the undergrowth;
Then took the other, as just as fair,
And having perhaps the better claim,
Because it was grassy and wanted wear;
Though as for that the passing there
Had worn them really about the same,
And both that morning equally lay
In leaves no step had trodden black.
Oh, I kept the first for another day!
Yet knowing how way leads on to way,
I doubted if I should ever come back.
I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I–
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.
.
La route non prise
.
Deux routes divergeaient dans un bois jaune
Et, désolé de ne pouvoir m’engager sur les deux
Et de n'être qu’un seul voyageur, je suis resté longtemps
À regarder l’une aussi loin que possible,
Jusque là où elle se perdait dans les broussailles ;
Puis j’ai pris l’autre, toute aussi attirante
Peut-être même davantage,
Plus herbeuse, demandant à être prise
Quoiqu'à vrai dire la marque des allées et venues
Fût à peu près la même pour l'une et pour l'autre,
Et toutes deux, ce matin là, somnolaient,
Sous des feuilles qu’aucun pied n’avait foulées.
Ah, j’ai gardé la première pour un autre jour !
Sachant pourtant qu'un chemin mène à un autre,
Je me suis demandé si j’y retournerais.
Je raconterai en soupirant,
Quelque part, dans bien longtemps,
Que deux routes divergeaient dans un bois, et que-
J’ai pris la moins empruntée,
Et que cela a fait toute la différence.
Et de n'être qu’un seul voyageur, je suis resté longtemps
À regarder l’une aussi loin que possible,
Jusque là où elle se perdait dans les broussailles ;
Puis j’ai pris l’autre, toute aussi attirante
Peut-être même davantage,
Plus herbeuse, demandant à être prise
Quoiqu'à vrai dire la marque des allées et venues
Fût à peu près la même pour l'une et pour l'autre,
Et toutes deux, ce matin là, somnolaient,
Sous des feuilles qu’aucun pied n’avait foulées.
Ah, j’ai gardé la première pour un autre jour !
Sachant pourtant qu'un chemin mène à un autre,
Je me suis demandé si j’y retournerais.
Je raconterai en soupirant,
Quelque part, dans bien longtemps,
Que deux routes divergeaient dans un bois, et que-
J’ai pris la moins empruntée,
Et que cela a fait toute la différence.
.
El camí no escollit
El camí no escollit
Dos camins divergien al bosc groc
I, sentint no poder fer-los tots dos
I ésser un sol viatger, vaig aturar-me
A contemplar-ne un fins on se’l veia
Despararèixer rere el sotabosc.
Però vaig triar l’altre, igual de bell,
I fins potser amb motius més convincents,
Cobert com era d’herba no petjada;
Malgrat que, ben mirat, tant l’un com l’altre
Havien estat fressats quasi igualment.
Aquell matí se’ls veia ben semblants
Amb fulles no ennegrides per cap pas.
Ah, vaig guardar el primer per un altre dia!
Però sé prou que un camí mena a un altre
I vaig dubtar si mai hi tornaria.
D’aquí a molts i molts anys contaré
Qui sap on, amb un sospir, el fet:
Dos camins divergien dins d’un bosc,
Jo vaig triar el menys fressat de tots dos,
Això ha fet que tot fos diferent.
Traducció de Josep Maria Jaumà
.
.
El camino no elegido
Dos caminos se bifurcaban en un bosque amarillo,
Y apenado por no poder tomar los dos
Siendo un viajero solo, largo tiempo estuve de pie
Mirando uno de ellos tan lejos como pude,
Hasta donde se perdía en la espesura;
Entonces tomé el otro, imparcialmente,
Y habiendo tenido quizás la elección acertada,
Pues era tupido y requería uso;
Aunque en cuanto a lo que vi allí
Hubiera elegido cualquiera de los dos.
Y ambos esa mañana yacían igualmente,
¡Oh, había guardado aquel primero para otro día!
Aun sabiendo el modo en que las cosas siguen adelante,
Dudé si debía haber regresado sobre mis pasos.
Debo estar diciendo esto con un suspiro
De aquí a la eternidad:
Dos caminos se bifurcaban en un bosque y yo,
Yo tomé el menos transitado,
Y eso hizo toda la diferencia.
Fins aviat, à bientôt ! Muriel
.
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